Le moteur SOFIM 2.8 est un moteur 4 cylindres en ligne produit par la Société
Franco Italienne de Moteurs. Il équipe les véhicules de différents constructeurs et
notamment pour CITROËN, la gamme JUMPER.
Il existe en différentes versions. Les quatre variantes retenues pour CITROËN se
distinguent par leur système d’injection :
• Moteur SOFIM 2.8D
• Moteur SOFIM 2.8 TD
• Moteur SOFIM 2.8 TDI
• Moteur SOFIM 2.8 HDI
Le moteur SOFIM se caractérise par la position externe de ses accessoires
pompe à huile, à eau, d’injection ou haute pression, à vide pour l’assistance de
freinage, pompe d’assistance de direction.
Suivant la catégorie du véhicule à équiper (utilitaire ou transport de personnes),
les normes de dépollution diffèrent.
Version Type réglementaire
De base avec direction assistée de série 8140.43.S2220
De base avec bride chauffante 8140.43.S2200
De base avec bride chauffante et climatisation 8140.43.S2209
De base avec EGR 8140.43.S2210
De base avec climatisation 8140.43.S2229
De base avec EGR et climatisation 8140.43.S2219
Nombre de cylindres 4
Cylindrée (cm3) 2800
Alésage x course (mm) 94,4 x 100
Rapport volumétrique
Puissance maxi C.E.E. (DIN) 93,5 kW (127 ch)
Régime correspondant 3600 tr/mn
Couple maxi (C.E.E.) 30 m.daN
Régime correspondant 1800 tr/mn
Norme de dépollution W4 / 13 modes
Carburant Gazole
Turbocompresseur Oui
Echangeur thermique Oui
Pot catalytique Oui
Système d’injection Injection directe HDI (*)
Fournisseur BOSCH
Type de pompe d’injection Radialjet à 3 pistons radiaux
Régime de ralenti
Régime maximal 5400 tr/mn
18 ± 0,5
750 ± 50 tr/mn
(*) HDI = haute pression diesel injection
Nota : Système d’injection BOSCH EDC 15 C7
Norme de dépollution W4 égale à EURO 3.
(1) carter-cylindres en fonte
(2) joints
(3) carter chapeaux de paliers de vilebrequin
Les chemises sont du type sèches et usinées après emmanchement serré
dans le carter-cylindres.
Le carter chapeaux de paliers de vilebrequin en fonte intègre les 5 chapeaux
de paliers.
Le carter chapeaux de paliers de vilebrequin est fixé sur le carter-cylindres par
10 vis M14x1,5.
L’étanchéité entre carters est assurée par un joint en deux parties.
(4) vilebrequin
(5) demi-coussinets inférieurs de palier de vilebrequin
(6) demi-coussinets supérieurs de palier de vilebrequin
(7) demi-coussinets avec épaulement (palier N°5, côté volant moteur)
(8) piston
(9) jonc d’arrêt
(10) coussinet de pied de bielle
(11) bielle
(12) demi-coussinets de tête de bielle
(13) axe de piston
A - DESCRIPTION
Arbre à cames à attaque directe sur les poussoirs de soupapes munis de grains
de réglage.
1 - Moteur 2.8 D
1 - couvre-culasse et joint
2 - chapeaux de paliers d’arbre à cames
3 - arbre à cames
4 - bougies de préchauffage
5 - brides de serrage des injecteurs diesel
6 - injecteurs diesel
7 - grains de réglage
8 - poussoirs de soupapes
9 - carter avant d’arbre à cames et joint
1 - couvre-culasse et joint
2 - brides de serrage des injecteurs diesel
3 - injecteurs diesel
4 - rampe
5 - grains de réglage
6 - poussoirs de soupapes
7 - arbre à cames
8 - carter avant d’arbre à cames et joint
9 - chapeaux de paliers d’arbre à cames
La mesure de jeu de fonctionnement s’effectue moteur à froid.
Jeu de fonctionnement :
soupape d’admission : 0,50 ± 0,05 mm
soupape d’échappement : 0,50 ± 0,05 mm
4 - Réglage du jeu aux soupapes
La mesure du jeu J s’effectue moteur froid.
(1) grain de réglage.
(2) poussoir.
Remarque : Le contrôle du jeu aux soupapes s’effectue suivant le plan
d’entretien :
- standard : 120 000 kms pour 2.8 TDI et HDI.
- sévérisé : 90 000 kms pour 2.8 TDI et 80 000 kms pour
Si les valeurs de jeux ”J” relevées sont incorrectes effectuer les opérations
suivantes :
• mesurer l’épaisseur ”E” du grain de réglage (1)
• déterminer l’épaisseur des grains de réglage (1) à monter en se
reportant à l’exemple ci-dessous (colonne A ou B)
Jeu de fonctionnement 0,50 mm 0,50 mm
Jeu relevé ”J” 0,35 mm 0,70 mm
Différence - 0,15 mm + 0,20 mm
Epaisseur E 3,80 mm 3,70 mm
Grains à monter 3,65 mm 3,90 mm
Jeu obtenu 0,50 mm 0,50 mm
A B
Légende :
A : jeu ”J” inférieur au jeu de fonctionnement
B : jeu ”J” supérieur au jeu de fonctionnement
(20) manocontact de pression d’huile
(21) gicleur de fond de piston
(22) crépine d’aspiration d’huile
(23) cartouche de filtre à huile
”b” : canal de lubrification des paliers d’arbre à cames
”c” : canaux de lubrification du vilebrequin
”d” : canal de lubrification du turbocompresseur
(23) cartouche de filtre à huile
(24) échangeur thermique eau/huile
(25) pignon fou
(26) couvercle avant de l’ensemble pompe à huile
(27) poulie de pompe d’injection
(28) arbre primaire
(29) ensemble pompe à huile
(30) arbre de pompe à huile
(31) arbre avec pignon
(32) clapet de surpression d’huile
(33) pompe à vide
(1) vase d’expansion.
(2) pompe à eau.
(3) groupe de chauffage.
(4) calorstat.
(5) échangeur thermique eau/huile.
”a” circuit de dégazage.
”b” circuit de retour du liquide de refroidissement au moteur.
”c” circuit d’arrivée du liquide de refroidissement au radiateur.
La pompe à eau est entraînée par la courroie d’entraînement des accessoires.
Capacité totale du circuit 10 li tres (sans EGR)
10,7 litres (avec EGR)
Surface radiateur 25 dm2
Pressurisation 1 ± 0,1 bars
Ouverture du régulateur
thermostatique
Motoventilateur Avec climatisation Sans climatisation
Nombre x puissance électrique 1 x 350 W + 1 x 150 W 2 x 150 W
Démarrage Coupure
1ère vitesse 95°C 91°C
2ème vitesse 99°C 95°C
Alerte 110°C 110°C
Post-refroidissement Non Non
82±2°C
Remarque : Périodicité d’échange du liquide de refroidissement tous les
(1) turbocompresseur
(2) manchon de connexion du filtre à air (3) au turbocompresseur (1)
(3) filtre à air
(4) prise d’air
(5) manchon de connexion du turbocompresseur (1) à l’échangeur
thermique (6)
(6) échangeur thermique
(7) manchon de connexion de l’échangeur thermique (6) au collecteur
CITROËN Chapitre 4
II - CIRCUIT D’ALIMENTATION EGR
A - PARTICULARITES DE L’EGR MOTEUR 2.8 D
1 - Description
(1) calculateur EGR
(2) capteur de dépression (intégré au calculateur EGR)
(3) capteur de pression atmosphérique
(4) pompe à vide
(5) capteur régime moteur
(6) sonde de température d’eau moteur
(7) potentiomètre de levier de charge
(8) collecteur d’admission d’air
(9) collecteur d’échappement
(10) vanne EGR
(11) filtre à air de l’électrovanne de régulation EGR
(12) électrovanne de régulation EGR
Le dispositif de recyclage des gaz d’échappement permet d’envoyer une
partie de ceux-ci à l’admission du moteur dans certaines conditions de
fonctionnement.
Le dispositif de recyclage est commandé par un calculateur EGR (1) qui
reçoit en entrée les signaux des capteurs suivants :
• capteur de régime moteur (5)
• sonde de température d’eau moteur (6)
• potentiomètre de levier de charge (7)
Le calculateur EGR envoie en sortie un signal de commande à
l’électrovanne de régulation EGR (12).
L’électrovanne de régulation EGR (12) est reliée à la pompe à vide (11) et
à l’atmosphère par l’intermédiaire du filtre (4).
Lorsque la dépression est suffisante, la vanne EGR s’ouvre et met en
communication le collecteur d’échappement (9) avec le collecteur
d’admission (8).
Les cartographies mémorisées dans le calculateur EGR permettent de
modifier la quantité de gaz d’échappement recyclé en régulant l’ouverture
de la vanne EGR (10).
Le recyclage des gaz d’échappement est désactivé dans les conditions de
fonctionnement moteur suivantes :
valeurs prédéterminées de température du liquide de refroidissement
conditions de fonctionnement en altitude supérieure à un certain seuil
Nota : EGR : dispositif de recyclage des gaz d’échappement.
(1) calculateur EGR
(2) capteur de dépression (intégré au calculateur EGR)
(3) capteur de pression atmosphérique
(4) pompe à vide
(5) capteur régime moteur
(6) sonde de température d’eau moteur
(7) potentiomètre de levier de charge
(10) vanne EGR
(11) filtre à air de l’électrovanne de régulation EGR
(12) électrovanne de régulation EGR
(13) relais d’alimentation des bougies de préchauffage
(14) fusible 60 A
(15) bougies de préchauffage
(16) témoin de préchauffage
(17) sonde thermostatique
(18) relais de commande de la sonde thermostatique
(19) fusible de protection centrale
(20) contacteur de démarrage
(21) prise diagnostic
•Caractéristiques de la sonde de température d’eau
X : température d’eau moteur (°C).
Y : temps (secondes).
•Potentiomètre de levier de charge
Implantation : sur le levier de charge de la pompe d’injection.
Le potentiomètre de charge moteur informe le calculateur EGR de la
quantité de carburant injectée (position angulaire du levier
d’accélérateur).
Le calculateur EGR détermine le fonctionnement du moteur en fonct ion
de la valeur de charge moteur et de sa vitesse de rotation.
Le calculateur EGR alimente le potentiomètre sous une tension de 5 V
(voie 9 du calculateur EGR).
Le signal de tension du potentiomètre augmente en fonction de l’angle
de rotation du levier d’accélérateur.
Le signal de tension (0,25 à 4,75 V) est transmis au calculateur EGR
(voie 3 du calculateur EGR).
”c” entrée de pression atmosphérique
”d” étrier de fixation de l’électrovanne de régulation EGR
”e” sortie dépression modulée d’alimentation de la vanne EGR
”f” entrée de dépression provenant de la pompe à vide
”g” connecteur électrique
(11) filtre à air
Implantation : à gauche de la vanne EGR.
L’électrovanne de régulation EGR module l’ouverture de la vanne EGR
par le mixage de la dépression provenant de la pompe à vide en ”f”, et
de la pression atmosphérique en ”c”.
La dépression délivrée en ”e” est mesurée par le capteur de dépression
(intégré au calculateur EGR) afin de l’adapter en fonction des données
du calculateur EGR.
L’entrée de pression atmosphérique ”c” est munie d’un filtre (11).
EGR.
(18) soupape EGR.
(19) canalisation de liaison avec le collecteur d’échappement.
La présence d’un dispositif de recyclage des gaz d’échappement EGR est
conditionnée par le niveau de la norme de dépollution rattachée à la
qualité du véhicule (exemple : transport de personnes).
2 - Fonctionnement
Le calculateur d’injection commande l’ouverture de l’électrovanne EGR, en
fonction des signaux des capteurs suivants :
• potentiomètre sur pédale d’accélérateur
• capteur de régime moteur
• capteur de température du liquide de refroidissement
La commande d’ouverture de l’EGR est de type proportionnel.
A la mise en service du combiné le témoin du réchauffeur s’allume 0.5’’ afin de
permettre le contrôle du système.
1 - Phase de préchauffage
Par la suite si les conditions ci-après sont réunies, à savoir :
• température extérieure < 0 °C
• tension de batterie > 5 V
la phase de préchauffage pourra débuter : suivant la température
extérieure elle durera entre 19’’ et 30’’.
Au cours de cette phase la bougie de préchauffage du « Flame start » se
réchauffe jusqu’à la température nécessaire pour enflammer le gazole, le
témoin du réchauffeur restant allumé.
Une fois le temps de préchauffage écoulé, le témoin du réchauffeur
s’éteint alors que la bougie reste allumée pendant encore 12,5’’ (phase de
« distraction » pendant laquelle le conducteur doit démarrer le moteur
sous peine de devoir recommencer toute la procédure).
Attention : Le démar rage ne devra pas intervenir avant la fin de la phase
de préchauffage (signalée par l’allumage du témoin du
réchauffeur) sinon on interrompra le préchauffage
2 - Phase de démarrage
Pour le démarrage le conducteur devra tourner la clé.
La bougie de préchauffage reste allumée pendant la durée du démarrage
et l’électrovanne d’alimentation en gazole du Flame Start est mise en
service. De cette façon le thermodémarreur pourra chauf fer l’air aspiré par
le moteur afin de faciliter le démarrage. L’électrovanne reste ouverte
jusqu’à ce que les 200 tr/mn soient dépassés (on considère alors que le
moteur est lancé). Le témoin du réchauffeur reste éteint.
Si le démarrage réussit et que le moteur atteint les 900 tr/mn environ,
commencera alors la phase de post-chauffage ; celle-ci durera entre 60 et
110’’ suivant la température extérieure. Pendant cette phase le témoin de
réchauffeur reste éteint, la bougie allumée et l’électrovanne (r éactivée en
début de phase) ouverte ; on permettra ainsi au réchauffeur de chauffer
l’air aspiré afin de faciliter l’alimentation et la mise en service du moteur.
Au terme de cette phase la bougie s’éteint et l’électrovanne est
désactivée.
4 - Etat des composants au cours des différentes phases de
fonctionnement
Phase Durée
Préchauffage 19’’ ; 30’’ ON ON OFF
Distraction 12,5 OFF ON OFF
Démarreur > 200 tr/mn OFF ON ON
Post-chauffage 60’’ ; 110’’ OFF ON ON
Témoin
réchauffeur
Bougie de
préchauffage
Electrovanne
IV - BRIDE CHAUFFANTE 2.8 HDI
Le dispositif de démarrage à froid est implanté au niveau du collecteur d’admission
et permet le démarrage du moteur à basses températures.
Selon le véhicule, une bride chauffante est montée en remplacement du
thermodémarreur.
A la mise du + APC, le témoin du réchauffeur s’allume 0.5’’ afin de permet tre
le contrôle du système.
1 - Phase de préchauffage
Par la suite si les conditions ci-après sont réunies, à savoir :
• température extérieure < 0 °C
• tension de batterie > 5 V
la phase de préchauffage pourra débuter, suivant la température
extérieure, elle durera entre 7’’ et 20’’. La résistance est alimentée (et
se réchauffe) tout au long de cette phase alors que le témoin du
réchaffeur restera allumé.
Le témoin s’éteindra à la fin de cette phase mais la résistance restera
encore en fonction pendant 12,5’’, laps au cours duquel le conducteur
devra procéder au démarrage sous peine de devoir recommencer toutes
les opérations.
Attention : Le démar rage ne devra pas intervenir avant la fin de la phase
de préchauffage (signalée par l’allumage du témoin du
réchauffeur) sinon on interrompra le préchauffage
2 - Phase de démarrage
Pour le démarrage le conducteur devra tourner la clé.
Pendant le démarrage, quel que soit l’instant où celui-ci ait lieu, la
résistance restera en service 5’’ avant de s’éteindre ; le témoin du
réchauffeur restera éteint.
3 - Phase de post-chauffage
Si le démarrage réussit et que le moteur atteint les 900 tr/mn environ,
commencera alors la phase de post-chauffage ; celle-ci durera entre 60 et
110’’ suivant la température extérieure. Pendant cette phase le témoin de
réchauffeur reste éteint alors que la résistance continuera d’être alimentée
pour réchauffer l’air aspiré afin de faciliter l’alimentation et la mise en
service du moteur.
(12) moteur à courant continu.
(13) pompe à rouleaux.
(14) rotor.
(15) clapet de sécurité.
”a” : sortie carburant.
”b” : entrée carburant.
Marque BOSCH
Type EKP3. 1D
Pression de refoulement 2,5 bars
Débit de carburant injecté Supérieur à 155 l/h
Alimentation 13,5V / inférieure à 5 A
Résistance bobine
(16) élément thermostatique
(17) capteur de température carburant
(18) cartouche filtrante
(19) bouchon comportant un capteur de présence d’eau dans le carburant
”c” : sortie carburant (vers pompe haute pression carburant)
”d” : retour réservoir à carburant
”e” : arrivée carburant
1 - Cartouche filtrante
Degré de filtration : 5 microns.
2 - Elément thermostatique
Lorsque la température du carburant est inférieure à 6°C, une résistance
électrique le réchauffe jusqu’à une température de 15°C avant de
l’envoyer à la pompe haute pression.
3 - Capteur de présence d’eau dans le carburant
Le capteur de présence d’eau est fixé à la base de la cartouche du filtr e à
carburant.
En cas de présence d’eau dans le carburant, un témoin s’allume au
tableau de bord.
C - RAMPE D’INJECTION COMMUNE HAUT E PRESSION CARBURANT
1 - Description
(23) rampe d’injection commune haute pression carburant.
(24) capteur haute pression carburant.
”j” : sorties vers les injecteurs diesel.
”k” : alimentation en haute pression carburant.
2 - Fonction
Rôle de la rampe d’injection commune haute pression carburant :
• stocker la quantité de carburant nécessaire au moteur quelque soit la
phase d’utilisation
• amortir les pulsations créées par les injections de carburant
Volume de la rampe d’injection commune haute pression carburant : 29
cm3.
3 - Implantation
La rampe d’injection commune haute pression carburant placée entre la
pompe haute pression carburant et les injecteurs diesel est rappor tée sur
la culasse.
(25) connecteur de l’électrovanne de l’injecteur diesel.
(26) électrovanne de commande de l’injecteur diesel.
”l” : circuit retour réservoir.
”m” : alimentation en haute pression carburant (rampe d’injection commune
haute pression carburant).
Les injecteurs diesel sont commandés électriquement par le calculateur
d’injection.
La quantité de carburant injectée dépend des paramètres suivants :
• durée de la commande électrique (calculateur d’injection)
• vitesse d’ouverture de l’injecteur diesel
• débit hydraulique de l’injecteur diesel (nombre et diamètre des trous)
• pression de carburant dans la rampe d’injection commune haute pression
carburant
Les injecteurs diesel sont reliés entre eux par le circuit retour carburant.
Le calculateur d’injection EDC 15C7 traite les signaux provenant des différents
capteurs en appliquant les algorithmes logiciels dont il est équipé et pilote les
actuateurs (notamment les injecteurs et le régulateur de pression) afin d’optimiser
le fonctionnement du moteur.
II - STRATEGIES DE GESTION DU SYSTEME D’ALIMENTATION
Le calculateur comprend plusieurs stratégies qui gèrent chacune une fonction
précise de contrôle du système.
Grâce aux renseignements fournis par les différents capteurs-sondes (entrée),
chaque stratégie traite une série de paramètres en se basant sur les cartographies
sauvegardées dans la mémoire du calculateur. Ce dernier commande ensuite les
actionneurs du système (sortie), c’est-à-dire les dispositifs qui permettent au
moteur de fonctionner.
Les stratégies de gestion ont pour objectif principal de calculer la quantité exacte
de carburant à injecter dans les cylindres (temps d’injection) avec un calage
(avance à l’injection) et une pression visant à obtenir un comportem ent optimal en
termes de puissance, consommation, rejet de f umées, émissions et maniabilité du
véhicule.
Les stratégies de gestion du dispositif sont les suivantes :
• contrôle de l’équilibrage des cylindres au ralenti,
• contrôle anti-à-coups,
• contrôle de la suralimentation,
• contrôle de la température du liquide de refroidissement du moteur,
• contrôle des fumées à l’échappement,
• contrôle du recyclage des gaz d’échappement (EGR),
• contrôle de l’enclenchement du système de climatisation,
• contrôle de la fonction anti-démarrage.
A - CONTROLE DE LA QUANTITE DE CARBURANT INJECTEE
Le calculateur se base sur les signaux émis par le potentiomètre de la pédale
d’accélérateur, le débitmètre et le capteur régim e moteur pour commander le
régulateur de pression de carburant et les injecteurs.
Le calage et la séquence d’injection sont définis au démarrage du moteur à
l’aide des signaux provenant du capteur régime et de phase (phase de
synchronisation). Puis, le calage de l’injection est effectué uniquement sur la
base du signal du capteur régime moteur et en utilisant la séquence d’injection
1 – 3 – 4 – 2.
Le calculateur est chargé de neutraliser l’injection dans les cas suivants :
• valeur de pression de carburant supérieure à 1500 bars,
• valeur de pression de carburant inférieure à 120 bars,
Le calculateur détermine l’avance à l’injection en se basant principalement sur
la quantité de carburant à injecter et le régime moteur.
Ensuite, l’avance à l’injection est corrigée en fonction de la température du
liquide de refroidissement du moteur afin de compenser, pendant la phase de
montée en température l’augmentation du retard à l’allumage consécutif aux
basses températures régnant dans les chambres de combustion.
C - CONTROLE DE LA PRESSION D’INJECTION
Ce contrôle est particulièrement important dans la mesure où la pression de
l’injection influence les paramètres suivants :
• la quantité de carburant introduite dans les cylindres, à temps d’injection
égal,
• la pulvérisation du carburant injecté,
• la pénétration du jet,
• le décalage entre la commande électrique fournie à l’injecteur et le début
effectif de l’injection,
• la durée de l’injection de carburant dans la chambre de combustion.
Ces paramètres influent de façon sensible sur le comprotement du moteur,
surtout en ce qui concerne la puissance délivrée, les émissions à
l’échappement, le niveau sonore et la maniabilité du véhicule.
En se basant sur la charge et le régime moteur, le calculateur pourra
commander avec précision le régulateur de pression afin d’obtenir en
permanence une pression optimale.
Moteur froid, la pression d’injection est corrigée en fonction du régime et de la
température du liquide de refroidissement du moteur, ceci afin de répondre
aux besoins du moteur à toutes les températures de fonctionnement.
La pompe de gavage immergée, dans le réservoir, est alimentée par le
calculateur via un relais lorsque la clé est placée en + APC.
La pompe n’est plus alimentée dès que survient l’une des conditions
suivantes :
• après que la clé de contact soit restée un certain temps sur + APC sans
que le moteur n’ait démarré,
• si l’interrupteur à inertie se déclenche.
E - CONTROLE DE L’INJECTION EN PHASE DE DECELERATION
La stratégie de coupure du carburant est activée dès que le calculateur reçoit
de la part du potentiomètre l’information de pédale d’accélérateur relâchée.
Dans ces conditions, le calculateur coupe l’alimentation des injecteurs pour la
rétablir juste avant le régime de ralenti. Le régulateur de pression de carburant
est lui aussi commandé.
F - CONTROLE DU REGIME DE RALENTI
Le calculateur se base sur les signaux émis par le capteur régime et la sonde
de température moteur pour commander le régulateur de pression et moduler
les temps de pilotage des injecteurs, garantissant ainsi une stabilité constante
du régime de ralenti.
G - CONTROLE DE LIMITATION DU REGIME MAXIMUM
Le calculateur limite le régime maximum en fonction du nombre de tours en
intervenant de deux manières :
• lorsque le régime maxi est en passe d’être atteint (4200 tr/mn), elle diminue
la quantité de carburant injectée en réduisant la pression de débit,
• au-delà de 5000 tr/mn, elle coupe le fonctionnement des injecteurs.
C’est en fonction du nombre de tours du moteur que le calculateur détermine
les paramètres de couple-limite et de taux de fumées maxi admis en se basant
pour cela sur des cartographies établies au préalable et sauvegardées en
mémoire. Elle corrige ensuite les paramètres en question avec les données de
température du liquide de refroidissement moteur et de vitesse du véhicule.
Les données ainsi obtenues lui servent à doser la quantité de carburant à
injecter par l’intermédiaire du régulateur de pression et des injecteurs.
I - CONTROLE DE LA TEMPERATURE DU CARBURANT
Le calculateur est tenu informé en permanence de la température du
carburant par la sonde placée sur le filtre à carburant.
Si la température du carburant dépasse un certain seuil (environ 85 ; 90 °C),
le calculateur réduira la pression de débit en intervenant sur le régulateur de
pression et en conservant les mêmes temps d’injection.
J - CONTROLE DE TEMPERATURE DU LIQUIDE DE REFROIDISSEMENT
MOTEUR
Le calculateur est tenu informé en permanence de la température du liquide
de refroidissement moteur par la sonde placée sur le boîtier d’eau.
Si la température du liquide de refroidissement moteur dépasse certains
seuils, la centrale réagit de la manière suivante :
• il réduit la quantité de carburant injectée en intervenant sur le régulateur de
pression et sur les injecteurs (réduction de puissance),
• il commande le ventilateur de refroidissement moteur.
K - CONTROLE DES FUMEES A L’ECHAPPEMENT
Le calculateur limite les fuméées à l’échappement susceptibles de se produire
en cas de forte accélération.
Pour ce faire, le calculateur traite les signaux fournis par le potentiomètre de la
pédale d’accélérateur, le capteur régime et le débitmètre. Le calculateur
commande le régulateur de pression de carburant et les injecteurs en dosant
la quantité de carburant à injecter dans la chambre de combustion, réduisant
ainsi les fumées à l’échappement.
L - CONTROLE DU RECYCLAGE DES GAZ D’ECHAPPEMENT
A partir des signaux délivrés par les capteurs-sondes de régime moteur, du
débitmètre de température du liquide de refroidissement moteur et de position
de pédale d’accélérateur, le calculateur détermine les temps de pilotage de
l’électrovanne EGR afin d’obtenir un recyclage partiel des gaz d’échappement,
ceci uniquement dans certaines conditions de fonctionnement du moteur.
M - FONCTI ONS ANNEXES
1 - Contrôle d’enclenchement du climatiseur
Le calculateur gère la commande du compresseur de climatisation suivant
une logique particulière destinée à ne pas nuire aux performances du
moteur.
Dès la mise en service du compresseur, le calculateur augmente la
quantité de carburant au ralenti pour ajuster le moteur à la demande de
puissance plus importante et coupe l’alimentation du compresseur en cas
de :
• demande de puissance moteur élevée (forte accélération),
• température excessive du liquide de refroidissement du moteur.
2 - Contrôle de fonctionnement de l’anti-démarrage
Le système est équipé d’une fonction anti-démarrage. Cette fonction est
assurée par une centrale spéciale (Fiat CODE 2) qui dialogue avec le
calculateur d’injection et une clé électronique, dotée d’un transpondeur
chargé de transmettre le code d’identification. Chaque fois que l’on place
la clé sur STOP, le système Fiat CODE 2 désactive entièrement le
calculateur d’injection.
Lorsque la clé est placée sur + APC, le système engage les opérations
dans l’ordre suivant :
• le calculateur d’injection (qui conserve en mémoire un code secret)
demande à la centrale Fiat CODE 2 de fournir le code secret
nécessaire au déverrouillage des fonctions,
• la centrale Fiat CODE 2 répond en envoyant le code secret, mais pas
avant d’avoir reçu le code d’identification transmis par la clé de contact,
• l’identification du code secret permet de neutraliser le blocage du
calculateur d’injection et de le remettre en service.
3 - Auto-diagnostic
Il est possible d’effectuer un diagnostic électronique du système en reliant
les outils LEXIA ou PROXIA à la prise de diagnostic.
Le circuit est également équipé d’une fonction d’auto-diagnostic qui
détecte, mémorise et signale les anomalies.
48 ligne K
49 info vitesse (via combiné)
50 NC
51 info pressostat 4 niveaux
52 info pressostat 4 niveaux
53 info RVV (arrêt)
54 info frein redondant
55 info RVV (reset)
56 info RVV (Décel)
57 info RVV (Accél)
58 info + APC
59 info frein principal
60 info pressostat (sécurité surpression / basse pr es sion)
61 info embrayage
100 capteur régime
101 blindage capteur régime
102 alimentation capteur phase
103 signal capteur de phase
104 masse capteur de phase
105-106-107 NC
108 régulation pression carburant
109 régulation pression carburant
110 commande relais du réchauffeur de gazole dans filtre
111 commande du désactivateur du 3ème piston
CITROËN Chapitre 6
IV - PARTICULARITES DES CAPTEURS
A - CAPTEUR DE REGIME MOTEUR
Valeur de l’entrefer = 1,5 ± 0,8 mm.
Implantation : capteur à induction, situé face au volant moteur.
Le capteur de régime transmet des signaux à partir des lignes de flux
magnétique générées par les 58 alésages du volant moteur.
Le calculateur d’injection utilise les signaux transmis par le capteur de régime
pour les fonctions suivantes :
• déduire le régime moteur
• déduire le point mort haut des pistons 1 et 4
• piloter le compte-tours électronique
B - CAPTEUR DE PHASE MOTEUR
Valeur de l’entrefer = 1,5 ± 0,8 mm.
Implantation : le capteur est situé face à la poulie d’arbre à cames.
Le capteur est du type inductif.
Des dents usinées sur la poulie d’arbre à cames permettent de signaler la
Le débitmètre d’air équipe les moteurs disposant d’un système EGR.
Il est placé sur le manchon d’admission d’air.
Il est du type ”à film chaud”.
2 - Fonctionnement
Type : film chaud
La membrane à film chaud est maintenue à une T°constante (supérieure
d’environ 120 °C par rapport à la T° de l’air en entrée) par la résistance de
chauffage.
La masse d’air qui traverse le canal de mesure soustrait une partie de la
chaleur de la membrane. Par conséquent, pour maintenir la T° de la
membrane constante, un courant traverse la résistance. Le courant absorbé
est proportionnel à la masse d’air qui parvient au moteur.