RAZER BlackWidow User Manual [fr]

Razer Blackwidow Ultimate : quand c’est Ultimate, c’est le fin du fin ?
Nous avons eu en test il y a peu, et surtout en exclusivité, le Blackwidow de Razer. C’était une bien bonne chose tant pour nous que pour vous, lecteurs. Cependant, en professionnels du test que nous sommes, nous avons considérés qu’il nous manquait quelque chose d’ultime en ce qui concerne le Blackwidow. Du coup, dans une logique d’association libre d’idée, ultime devient Ultimate. Et ça tombe bien, Razer a décliné le Blackwidow en deux versions, la version classique que nous avions donc eu entre les mains, et une version sport GTI TurboD Hdi 16V jantes de 22, le Blackwidow Ultimate. Il était donc naturel de le quémander à notre contact secret chez Razer. Contact que nous remercions au passage de sa patience. Et vous lecteurs, ne nous faites pas remarquer, s’il vous plaît, que cette introduction était laborieuse. Nous voudrions bien vous y voir, vous, à tester du superbe matériel ultra performant et hors de prix, tout simplement génialissime, alors qu’il fait un magnifique soleil dehors.
Nom : Blackwidow
Fabriquant : Razer
Razer, ah, Razer, nous ne leur faisons en général pas de cadeau, mais il faut leur reconnaître une chose. Quel soin prennent-ils dans la présentation du matériel ! Le Blackwidow Ultimate ne déroge pas à la règle et est particulièrement mis en valeur. Ainsi, sur le carton, avec la photo grandeur nature du clavier, nous avons droit à un petit trou pour y mettre les doigts. Cela permet d’affiner la sensation du futur propriétaire. Nous trouvons aussi bien entendu au dos un rapide résumé des principales caractéristiques du clavier, à savoir la présence de switches mécaniques, les macros, le câble, les USB…que nous détaillerons un peu ci après.
Gros est le bundle Razer, comme d’habitude, et bien présenté il est. En effet, dans une pochette noir mat en carton, siglé des traditionnels serpents qui font très peur et qui piquent très fort, nous découvrons un guide de démarrage rapide, un guide plus complet, un catalogue des produits Razer, mais aussi les autocollants pour le capot de l’auto. Reste que nous ne pouvons plus en mettre, il y en a déjà bien assez de Razer. Il y a aussi la traditionnelle félicitation adressée au nouveau propriétaire qui entre dans la grande famille des amateurs de serpents.
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Le Blackwidow Ultimate est classe, très classe. Une fois sorti de son écrin, il fait valoir une finition exceptionnelle. Même si par la suite, il fera pester son propriétaire, il reste beau nonobstant le lettrage. Sa construction est faite de partie de plastique glossy aspect laqué et de plastique noir mat pour le dessous, il respire la solidité, le soin. Clairement, c’est un beau produit, qui met en valeur votre bureau…jusqu’à ce que vous posiez les mains dessus. Par rapport aux claviers mécaniques classiques les plus couramment, le Cherry G80 par exemple, nous ne pouvons que reconnaître l’effort esthétique que Razer a réalisé. En général, à quelques exceptions prêt, (Noppoo, HHK), le mécanique reste assez….classique, pour ne pas dire moche.
Il s’agit d’un modèle au layout AZERTY, ce qui est mieux quand même un peu pour nous, utilisateurs de clavier AZERTY. Le cadre est donc intégralement en plastique laqué noir, il encadre les touches au profil normal ; les touches sont d’ailleurs recouvertes d’une sorte de soft touch touch à fait agréable sous le doigt. Sur la partie inférieure du cadre laqué, nous trouvons le sigle Razer qui illuminera l’ensemble, mais cette
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fois-ci, celui-ci sera accompagné d’un rétro-éclairage des touches. Cela devrait normalement jeter un peu quand même. Les touches, donc, optent pour le lettrage loufoque de la série Blackwidow. C’est vrai, autant Razer a réussi le clavier et participe donc à la démocratisation du mécanique, autant ils se sont ratés sur le lettrage. A l’image, par exemple, de cette équerre qu’est le R. Personnellement, à la Ferme, les équerres, c’est fait pour les maths ou pour les travaux, non mais ! Cela dit, les touches de fonction jouent la carte des touches multimédias, on peut effectuer quelques commandes sur le pc à l’aide du clavier. Il y a donc, lecture-pause, morceau avant et morceau suivant, pour le lecteur multimédia. Il est aussi possible sur les touches F1-F2-F3 de gérer le volume, avec plus ou moins et mute. Sur F11-F12 et sur Pause, il est possible d’effectuer d’autres actions avec cette combinaison, notamment avec le G de F11, désactiver la touche Windows afin d’éviter un désastreux retour sur le bureau. Pour les deux autres, il s’agit de régler le rétro-éclairage et de mettre en veille la machine. Bref, l’essentiel est là. Sur le côté gauche de l’Ultimate, nous avons quelques touches, 5 au total, destinés à la macro. Etant donné que Razer est un spécialiste du jeu, cela aurait été ballot de ne pas en mettre. C’est toujours pratique. A droite de la barre espace, deux touches spécifiques se dévoilent à nos yeux, point de pudeur chez elle. La première est siglé Alt Gr-M, a priori, il s’agit ici de saisir des macros à la volée. La deuxième est badgée Fn, il s’agit bien entendu de la touche de fonction qui permet de gérer les actions citées ci-dessus. Sur les tranches du clavier, à l’exception de la tranche de droite, il n’y a rien de remarquable. Sur celle de droite, Razer a eu la bonne idée d’y placer un USB et une I/O audio. Cela a pour conséquence la présence d’un gros câble tressé qui part de la tranche supérieur. En effet, il a pour mission d’alimenter cette I/O audio et l’USB, mais aussi le clavier en lui-même et son rétro-éclairage. Quand nous retournons le clavier, en dessous, nous font face les cinq patins de caoutchouc ESP. ESP car il s’agit du dispositif anti-dérapage. Il y a aussi deux pattes de surélévation.
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Au niveau technique, l’Ultimate est, donc, un clavier à switches mécaniques. Il est clair que ce type de clavier a le vent en poupe, très sérieusement. Il s’agit, ici, de switches Cherry bleus. Nous détaillerons le mode de fonctionnement un peu plus tard, même si vous commencez certainement à le connaître. Bien évidemment, à la case anti-ghosting, nous avons droit à 6 touches simultanées. 6 étant la limitation inhérente à la connexion par USB. Le taux de rafraichissement du dit USB peut être calé à 1000 Hz. La vitesse de réponse des touches est de l’ordre d’1 ms, ce qui est considérablement plus rapide que la vitesse de nos doigts et certainement des vôtres. Le clavier comporte des macros programmables au nombre de cinq et 10 profils. Les dimensions de l’Ultimate sont les suivantes 475 X 171 x 30 mm et il a été pesé à 1408 grammes, soit la moyenne d’un clavier mécanique. Qui dit macro, dit soft, donc chapitre suivant.
Le Blackwidow Ultimate fait appel à un soft afin de pouvoir en tirer la quintessence. En effet, au même titre que le Blackwidow tout court, l’Ultimate se veut véritablement conçu pour une utilisation vidéo-ludique, et il l’est très sérieusement.
Le soft s’articule autour de trois ongles, et force est de constater que Razer sait faire des drivers faciles et rapides d’appréhension. La première fenêtre donne accès aux assignations des touches, c’est à cet endroit que vous déterminez que si telle ou telle touche gère ou non une action, une macro. Il suffit pour cela de se placer sur la touche et le menu passe en surbrillance. Il est ainsi possible de d’attribuer le lancement d’un programme par exemple, une des macros que vous aurez au préalable enregistré dans la troisième fenêtre ou encore de changer à la volée le profil. C’est simple et de suite compréhensible, c’est un très bon point.
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Le deuxième onglet, quant à lui, est celui de la gestion des profils. Il est possible d’en créer 10, ce qui permet de voir venir tranquillement et donc d’avoir un type de profil par jeu par exemple. C’est ici que Razer propose un petit truc vraiment sympathique, déjà présent sur le Balckwidow classique, à savoir un affichage sur votre écran du profil chargé. C’est tout simple et bien pratique, d’autant que l’écriture verte ressort bien et est particulièrement visible.
La troisième fenêtre est celle des macros. Razer, comme les autres d’ailleurs, propose un système rapide et peu complexe. Il suffit de cliquer sur « Nouveau » et de donner un nom à votre macro. Par la suite, la saisie s’effectue à l’aide d’un enregistreur de macro. Et voilà. Par la suite, il faut récupérer la macro dans la fenêtre d’assignation des touches, de l’attribuer à la touche de son choix, et voilà comment on devient un gros PGM. Ah, Manti me fait dire qu’il a pourtant saisi bien souvent des macros et que pour autant il n’est pas devenu un PGM !
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En tant qu’apôtres du mécanique, il nous faut avouer que de toutes les façons le texte qui va suivre est tout à fait orienté. Entre un clavier mécanique et un autre type de clavier, en général, notre avis est rapide et tranché. D’autant, nous devons vous l’avouer, que comme nous sommes des forçats de travail, nous rédigeons ce texte de notre villégiature à Saint Barthelemy sur le portable, avec l’Ultimate juste à côté. Vous imaginez bien que nous alternons les deux claviers et que par conséquent, nous avons délaissé notre Celeritas aux switches marrons qui nous manquent tant. Heureusement, les switches bleus de l’Ultimate ne sont carrément pas mal non plus. Il s’agit de switches légers, à savoir des 50 cN, quand les marrons sont des 45 cN. La différence est perceptible, mais n’est pas importante. La plus grosse différence vient du clic de descente nettement audible, dans un premier temps, et sensible, dans un deuxième temps. Reste qu’il s’agit certainement des swiches les plus agréables avec les marrons et les rouges. Toutefois ceux-ci ne sont pas franchement disponibles en France, ou alors en passant par des sites marchands étrangers. Mais dans ce cas de figure, il vous faudra faire avec un layout QWERTY. La rançon de la gloire !
Reste que le switche bleu ne demande pas d’effort particulier à la descente, et que le point de clic sensible permet de sentir à quel moment la commande est prise en compte. Ce clic est aussi une « prévention » de l’erreur de frappe. Le clavier est moins exigeant qu’un modèle en switches marrons ou rouges, où la moindre approximation de frappe est immédiatement retranscrit à l’écran. Aussi bien en jeu qu’ailleurs. Il reste indubitable que la réactivité est meilleure sur un mécanique que sur n’importe quel autre type de clavier, quelques membranes ciseaux mis de côté. De fait, le mécanique reste le meilleur allié de celui qui code, écrit, jour beaucoup et tous les jours.
En termes de confort, la descente des touches « amortie » par le ressort apporte une mollesse bienvenue, le ressort en remontant aide aussi au confort. On peut laisser reposer le doitg, l’effet de ressort n’est pas puissant au point de vous éjecter le doigt en l’air, mais il participe d’une fatigue moindre. Bref, c’est vraiment un autre monde. Pour achever la propagande, sachez que Madame est aussi passée au clavier mécanique, charmée par ses qualités. Elle a même réussi à ignorer le côté totalement inesthétique à ses yeux de certaines productions et aujourd’hui, elle refuse finalement d’en changer malgré l’esthétique travaillée de certains non mécaniques ! Pour revenir à notre Ultimate, nous retrouvons, en fait, les qualités et les défauts de son petit frère. Ainsi, l’absence de repose poignet n’est pas particulièrement gênante, par contre, l’arête de la partie biaise du pourtour inférieur du clavier n’est pas idéalement placée. Elle vient en appui sur la paume de façon permanente, cela n’est pas douloureux, ni même sensible, mais elle aurait été ailleurs, cela aurait été aussi bien. Il suffisait pour cela d’agrandir un peu la largeur du pourtour. Reste que travailler, jouer avec l’Ultimate ne pose quand même pas de problème. Les pattes de surélévation sont un plus inutile que nous n’utilisons pas à la Ferme. En effet, l’angle du clavier par rapport au bureau et au positionnement naturel de la main est juste bien. En relevant le clavier, on génère un angle moins favorable et qui casse plus le poignet. Les touches de macro restent judicieusement placées quand les touches de déplacement choisies sont les ZSDQ. Il est possible de les activer facilement avec le petit doigt. Par contre, si vous jouez avec les flèches, c’est de suite moins idéal. Bref, l’Ultimate est bon dans ce qu’il est censé faire, à savoir nous aider à jouer. Le constat reste le même : en aucun cas, vous ne gagnerez en skill avec le clavier, ça, c’est votre boulot. Par contre, pour les férus de l’APM, la seule limite reste votre vitesse de doigt. Le clavier encaisse tout et aussi vite que vous le pouvez. Le rétro-éclairage apporte une petite touche de classe, mais c’est aussi pratique dans le noir, pour ceux qui ont du mal avec les touches dans le noir. De plus, il est réglable sur quatre niveaux, l’avant dernier est particulièrement lumineux sans être pour autant aveuglant. Le dernier est le mode respirant. C’est joli et sympathique. Cela dit, la différence conséquente de prix entre le Blackwidow et l’Ultimate reste basée sur la présence de celui-ci, ainsi que d’un connecteur USB et l’I/O audio. Très honnêtement, cela ne semble pas être totalement justifié. Même si l’USB est pratique car à portée de main, mais cela reste assez onéreux pour les quelques options par rapport à son petit frère. Bref, l’Ultimate reste un excellent clavier mécanique mais il fait payer cher les quelques subtilités supplémentaires.
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Ce Blackwidow Ultimate est donc un membre de la famille des mécaniques. Une famille qui tend sérieusement à s’agrandir. Le rétro-éclairage et les quelques options augmentent de façon sérieuse le prix. Cela dit, il est un poil cher par rapport à son petit frère classique, mais il est dans la juste moyenne des mécaniques à options. Il concurrence un Celeritas par exemple qui ne possède rien de ce qui fait la force de l’Ultimate, sauf des switches encore plus rares et plus souples. Pour le coup, si vous considérez que rétro-éclairage et USB sont des choses inutiles, passez votre chemin. Sinon il est un excellent produit, robuste, un peu old school et furieusement stylé. Il a quand même le défaut d’être ultra salissant, et, cela n’engage que nous, d’avoir un lettrage pas des plus réussi. Cela dit, la famille continue à s’agrandir et il est fort possible que, dans les mois, à venir les prix baissent avec l’arrivée d’une concurrence acharnée de la part d’outsiders tels que Mionix ou Ozone. La guerre ne fait que commencer.
Pour Contre
Style Rétroéclairage Tarif Lettrage Salissant
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Rédigé par Glork
Publié le 09 mai 2011
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