Continental Edison DAD-9370 User Manual

VIPACT
. AUDIO
LECTEUR DE DISQUE COMPACT
CONTINENTAL EDISON RAD 93111
Le lecteur de disque compact Continental Edison DAD 9370 est un vrai compact. Sa taille est modeste, c'est une grande qualité pour un produit aussi complexe. Son chargement est de type frontal, le coffret mesurera donc plus de 12 cm de hauteur (diamètre du disque). Sa largeur et sa profondeur ont été réduites ; toutes ces dimensions donnent un aspect trapu au lecteur. Cet ap- pareil est équipé d'un compteur totalisateur qui, lorsque vous programmerez une série de morceaux, vous indi- quera quelle sera la durée d'enregistrement totale que vous aurez à effectuer.
LE LASER
DAD = Disque Audio Digital. Et pourquoi pas DAN avec un N comme numérique ? Voyons, res-
tons Français, même si le lecteur nous vient du Japon ! Bien sûr, cette appellation de « Digital » fi- gure dans le logo Compact Disc que l'on retrouve, licence oblige
sans doute, sur tous les lecteurs utilisant ce principe. Poursuivons la lecture de la façade avec le mot « laser « inscrit en gros, sur la porte. Tout le monde le saura, donc la lecture de ce disque compact se fait bien avec un laser. Allons un peu plus loin, pour décou- vrir que le texte, donnant le rôle des indicateurs et de certaines tou- ches, est bien en français, l'utilisa- teur appréciera certainement. La façade est argentée et les tou- ches sont anodisées en bleu. Du bleu, nous en trouvons aussi sur le tiroir à disque et autour des indica-
teurs de programme et de temps. La touche de mise en marche de
l'appareil se détache nettement des
autres : elle est isolée sur la gauche de l'appareil.
Pour ouvrir le tiroir, il ne faut pas forcer à la main. On doit chercher parmi les touches bleues ; elle est repérée non pas par un symbole mais par un texte « ouvert/fermé » ; c'est direct ! Le tiroir va donc s'ou- vrir doucement et on placera le dis- que dans une fente prévue à cet effet. Il dépasse largement, ce qui facilite sa manipulation et évitera de met- tre les doigts sur sa surface. Une fois le tiroir fermé, le disque va être exploré et son contenu va charger une mémoire. Dès à présent, la mé- moire connaît le nombre de mor-
ceaux contenu par le disque et la durée exacte de chacun des mor- ceaux. Cette connaissance sera uti- lisée au moment de la programma- tion. Une fois de plus, on voit la
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CONTINENTAL EDISON DAB 9310
puissance du numérique et l'énorme possibilité de stockage en informations. Le lecteur DAD 9370 a un amplificateur de casque dont la prise est située sur la face avant, le volume est réglé par une paire de touches. Une touche permet d'aug- menter le volume et l'autre de le réduire. Ces touches commandent, tout simplement, la rotation d'un potentiomètre motorisé. Une échelle de diodes électrolumi- nescentes indique la position du curseur du potentiomètre le long d'une échelle graduée de 0 à 10. Une diode rouge s'allume à mi- course, elle permet de connaître le niveau nécessaire pour profiter pleinement de la dynamique du Compact Disc. Deux paires de prises RCA sont installées à l'arrière pour la sortie du signal audio. Sur l'une d'elles sort un signal à niveau constant, l'autre est couplée à un potentio- mètre, le niveau suit celui du cas-
que. Le disque a donc fait ses premières rotations, on peut commencer la lecture. Une preâon sur la touche déclenche le départ du disque. Deux situations peuvent se pro- duire. Si le lecteur de disque est en état de marche, le son sortira dès que le chrono affichera 00:00. Si la vis de blocage du chariot (pour
le transport) n'a pas été tournée suffisamment, vous verrez le disque tourner à des vitesses variables, comme s'il cherchait à se libérer. Au bout de quelques secondes, tout s'arrêtera. Beaucoup de lecteurs de disques possèdent ce système de blocage, et si un jour un lecteur de disque compact refuse de vous obéir, allez donc voir dessous ce qui se passe ! Notre vis est débloquée, la lecture commence. Les touches d'avance et de retour rapides vous permet- tent un accès direct au début de la plage suivante ou un retour au début de celle en cours de lecture. Pour arrêter la lecture, c'est la tou- che de pause que l'on actionnera. En actionnant la touche de lecture on retrouve instantanément l'en- droit que l'on vient de quitter. Sur le clavier, il nous reste une tou- che « mémoire » ; en la pressant, on mémorisera le point correspondant à celui lu au moment de la pression. En actionnant ultérieurement les touches d'avance et de retour rapi- des, la tête de lecture retrouvera
l'endroit mémorisé. Une touche de répétition a été pré- vue, elle vous permettra de lire un disque ou un programme sans in- terruption. Au cours de la lecture, un index se promène le long d'une échelle de temps, il indique la position ap- proximative de la pointe sur une échelle de 60 minutes, cette échelle est légèrement insuffisante pour quelques disques dont la durée maximale peut être de 76 minutes. Comme sur tous les lecteurs, nous avons une programmation de lec-
ture. Les opérations de program- mation sont très faciles ; pour le premier morceau, on enfonce la touche « programme » puis les tou- ches 10 et 1 avec lesquelles on composera le numéro du morceau choisi. Une seconde pression per- met de passer à la programmation suivante et ainsi de suite. En même temps, et c'est une exclusivité de ce lecteur, l'afficheur indique la durée totale de la programmation. A cette durée, on n'oubliera pas d'ajouter le temps de transit néces- saire pour passer d'un morceau au suivant... L'indicateur de temps peut aussi donner le temps écoulé depuis le début de la lecture ou, encore, la durée totale du disque ; tout dé- pend du moment où vous avez ac- tionné la touche d'interrogation. Un mode d'emploi vous sera évidem- ment fourni avec ce lecteur, il vous donnera tous les renseignements
nécessaires. Sur ce lecteur, le constructeur a prévu un système d'examen du dis- que intéressant, qui sert également à l'avance rapide. Le principe du fonctionnement est le suivant : pendant la lecture, vous enfoncez la touche de lecture. A ce moment, le lecteur part en avance rapide et vous lit une seconde du disque toutes les 30 secondes. Le temps (celui du disque et non le temps réel) s'affiche, la progression est assez rapide. En lecture rapide arrière, le disque lit 1 seconde et ainsi de suite. Nous nous rendons compte ici des énormes possibilités offertes par le mélange, dans le signal numérique,
des informations audio et de celles « de service ». La touche d'arrêt remet tout au zéro et annule la programmation. A la prochaine pression sur la touche
de lecture, le disque sera lu à partir
du début.
1
111elmt
1
Photo A. - Vue en plan du moteur de potentiomètre et de l'un des filtres.
TECHNIQUE
Le lecteur DAD 9370 de Continental Edison utilise donc la technique de lecture au laser. La mécanique conçue par le constructeur n'est pas la plus simple que l'on connaisse. Ici, le système de lecture est monté sur un chariot mu par un moteur électrique. Comme ce sys- tème à engrenage ne bénéficie pas d'une précision suffisante pour le suivi de la piste (au millionième de mètre près), la tête optique, char- gée de concentrer la lumière à la surface réfléchissante du disque, se déplace dans deux directions sous l'impulsion d'un système magnéti- que dont les détails ne sont pas révélés. La notice commerciale du
COMITIenal EdiS0111 LECTEUR DE DISQUE AUDIO DIGITAL OAD 937C
DAD 9370 reprend le dessin du fa- bricant de l'appareil mais cache soigneusement les détails de la tète sous un emplâtre vert ! Pour plus de détails, vous trouverez le dessin dans notre numéro 1689 à la page 117 ! La conception de ce chariot donne une masse très plate, le faisceau laser traverse une lentille de colli- mation qui donnera, en sortie de laser, un faisceau parallèle. Ce fais- ceau traverse un double prisme for- mant un miroir semi-réfléchissant qui renverra la lumière réfléchie par le disque vers la cellule de détec- tion. L'objectif et sa suspension vont concentrer la lumière, le signal électrique détecté commandera la
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CONTINENTAL EDISON DAO 9310
mise en place de l'objectif avec la précision que l'on connaît ; en cas d'écart trop important sur le rayon, le moteur de déplacement du cha- riot tournera. Le moteur de rotation du disque est un moteur à courant continu sans collecteur, dont le rotor est consti-
tué d'un aimant en ferrite et dont le stator est constitué d'une série de bobinages traversés par un courant
variable commandé électronique- ment. Un détecteur de position du rotor (effet Hall sans doute) permet
de commander les bons bobinages.
Cette technique est celle utilisée
dans les tourne-disques. Ici, la vi-
tesse de rotation varie, comme on
le sait, d'un bout à l'autre du dis-
que, elle est commandée par le
contenu de la mémoire ou par me- sure de la fréquence des informa- tions numériques. L'absence de contact entre le disque et le sys- tème de lecture facilite l'asservisse- ment de la vitesse. Ce moteur est de type plat, contrai- rement à beaucoup d'autres lec- teurs dans lesquels celui-là est plu- tôt de forme allongée. Le chariot est relié à l'électronique par des câbles plats et souples, c'est la technique du circuit im- primé en mylar souple et cuivré qui a été retenue, les conducteurs sen- sibles aux parasites ont été blindés par une mince feuille de mylar cui- vré. Les circuits intégrés, spécifiques au système, ont été réalisés en partie
par Hitachi, qui a installé ici deux puces carrées, soudées côté circuit imprimé. De l'autre côté du circuit, un autre circuit intégré, cette fois en boîtier céramique signé par Fu- jitsu, est associé à une base de temps installée dans un boîtier mé- tallique hermétique. Ce lecteur se distingue de ses confrères par l'emploi de filtres de sortie de type LC (quatre circuits) installés dans un blindage. La plupart des autres appareils uti- lisent des filtres hybrides actifs. Le potentiomètre est mécanique, le moteur entraîne le potentiomètre par vis sans fin, un disque porte des contacts permettant de comman- der les diodes LED de position du curseur. Le constructeur a particulièrement réussi l'intégration des composants électroniques dans l'appareil. Au- cune place n'est perdue, les circuits sont montés sur des connecteurs soudés sur une plaque mère, des feuilles isolantes et de blindage sé- parent les circuits qui sont mainte- nus en place par des étriers. Le changement des plaques n'est pas trop délicat pour les deux du fond, les plaques audio ; aucun connec- teur n'est à enlever. Pour les autres, reliées au reste du châssis par câbles, c'est plus délicat. Les câbles se terminent par des connecteurs avec détrompeurs ; ils sont maintenus par des serre- câbles qui devront être remplacés (une fois fermés, on ne peut les ou- vrir). Ces détails n'intéressent pas direc- tement les utilisateurs mais seule- ment le service après-vente. Cette accessibilités accélérera le service et réduira donc le coût de l'après- vente.
MANIPULATION
Nous avouons humblement être tombés dans le piège du chariot verrouillé, rien n'indique en façade ce verrouillage ; par contre, sur la face arrière, deux étiquettes expli- catives, dont une en trois langues, sont collées. Si vous branchez votre lecteur (nous l'avons écouté au cas- que pour commencer I), vous ne manquerez pas de les découvrir. Bref, ce n'est pas la première fois que nous tombons dans le piège ! Si cela vous arrive, voici comment détecter la « panne «. La lecture de la première piste, celle du centre, se déroule normalement, le chariot n'ayant pratiquement pas à se dé-
placer. C'est à la lecture musicale que tout commence. Cette lecture ne commence pas, le disque se met à tourner irrégulièrement, parfois en marche arrière ! sans trop de bruit, puis s'arrête au bout d'un temps qui vous paraîtra assez long. Une fois la vis enlevée, tout fonc- tionne parfaitement. La program- mation est facile, les touches ne sont pas trop nombreuses. Le texte français facilite évidemment la ma- nipulation. Le temps de transit d'un morceau au suivant est court, il faut environ 5 secondes pour aller d'un bout du disque à l'autre. La lecture perma- nente des index et du code tempo- rel fait des miracles. En mode programme, si nous de- mandons au lecteur d'aller cher- cher le prochain morceau (nous pensons morceau du programme), il va chercher celui du disque. Vous avez programmé le 2 puis le 5, avec la touche d'avance rapide, il va lire le 3 et non le 5. Sinon, tout se passe bien dans la programmation, les morceaux sont lus dans l'ordre de programmation et non dans celui du disque. Le
temps d'attente entre deux mor- ceaux n'est pas trop long, c'est un
point intéressant.
A l'écoute, l'appareil se comporte
bien avec cette absence, toujours étonnante, de bruit de fond, nous nous y attendions. Le seul bruit de
fond qui existe maintenant est, outre celui d'ambiance de la pièce, celui de l'enregistrement. On en-
tend également le bruit du lecteur, notamment en pause, lorsque la
tête suit le sillon en le fermant à
chaque tour. Que l'on se rassure,
ce bruit est très faible, même s'il est supérieur à celui d'un tourne-
disque analogique. Pour une écoute
à proximité du lecteur (moins d'un
métre), il est préférable de disposer
d'un casque fermé ! Le bruit de
fond est tellement faible que le
moindre bruit vous parait gênant.
Vous pensez qu'il vient du casque
alors qu'il s'agit d'un bruit externe.
Il faut donc s'habituer à cette nou-
velle qualité.
MESURES
Les courbes de réponse du lecteur ont été relevées à partir d'un dis-
que test présentant une fréquence
balayant le spectre de 20 Hz à
20 kHz. La première courbe (A)
donne la réponse avec une échelle
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dB
A
+7,5
15
diminution représente
15
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20k
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ici
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111111A IBM
1
20
Courbe
de réponse Continental
niveau
avec un maximum à 7 kHz
2,5 dB,
on parle souvent de courbe
B
0
-20
:1111
- 8 0
e
-100
20
La courbe de diaphonie est tracée à une autre échelle. Nous avons effectué un décallage des ordonnées pour que la courbe ne prenne pas trop de place dans l'article. Nous constatons ici l'augmentation de la diaphonie aux fréquences les plus hautes, cette diaphonie conserve une valeur excellente. Chaque division représente Ici 4 dB.
4 6 8
dilatée, la seconde, (B) la diaphonie avec une échelle comprimée. Rap- pelons que la diaphonie d'une tète de lecture de disque convention- nelle est de 25 à 35 dB à 1 kHz. Nous en sommes loin. Le niveau de sortie maximal de ce lecteur est de + 8 dBm, niveau im-
I 2
100
Edison. Cette courbe montre l'excellente
suivi d'une remontée précédant 'atténuation
à - 3 dB, ce qui n'a ici aucun sens !
100
mit
1111111111111111111111111111.111
2
portant. L'impédance de sortie de l'appareil est de 100 A 1 kHz et au niveau 0 dB, nous avons un taux de distorsion harmo- nique de 0,1 %, à 10 kHz, il est de 0,12 %, c'est un défaut existant sur les lecteurs de ce type, nous ne sommes pas les seuls à le consta-
,.
4 I 6
1a3
11111
4 6 8
8
1000
linéarité du produit. On constate une légère
1111 1111
1111
1000
2
4 6
Hz
rapide du signal. Une division verticale
2
4 6
Hz
ter. Le constructeur devrait remé-
e.
dier à cet inconvénient qui, heureu- sement n'affecte que les crêtes, crêtes rarissimes car, compte tenu de la grande dynamique permise par le système, le niveau d'enregis- trement se situe plutôt vers — 10 dB que vers 0 dB. A — 20 dB, le taux de
-
8
1111 1111r
r111 1111
8
111
10k
10k
distorsion harmonique est infé- rieure à 0,03 % à 10 kHz comme à 1 kHz. Le rapport signal/bruit est de 85,5 dB, une valeur très suffisante pour une écoute domestique mais qui pourrait certainement être amé- liorée. Le temps de montée des si- gnaux carrés est de 28 microsecon- des. Nous avons testé également le lec- teur en plaçant un disque sur lequel avait été collée une bande opaque de largeur croissante. A partir de 3,5 mm de large, le signal est inter- rompu, la coupure commence à s'entendre, synchronisée sur la ro- tation du disque. Nous avons joué un disque test de Philips portant divers défauts vo- lontaires, le lecteur s'est comporté ici de façon excellente, qu'il s'agisse de l'interruption de la cou- che ou du point noir de 900µm de diamètre ou encore des traces de doigt simulées.
CONCLUSIONS
Les performances de ce lecteur pourraient être améliorées aussi bien sur le plan de la dynamique que sur celui de la distorsion à ni- veau élevé. Les courbes de réponse sont excellentes, parfaitement li- néaires pour les deux canaux. En dehors des mesures, nous avons le produit lui-même. Il est simple à utiliser et sa programma- tion ne demande pas d'apprentis- sage trop long. L'indication du cumul du temps de programmation rendra service à ceux qui prati- quent la copie sur cassette. Une programmation ne demandant pas l'arrêt de la lecture serait la bienve- nue. Ce que nous avons apprécié également sur l'appareil, c'est une compacité à l'échelle du disque, certes le chargement est frontal mais l'électronique a été introduite rationnellement dans le produit. La présence d'une prise de casque avec réglage de volume est intéres- sante, elle assure l'autonomie de l'appareil et évite d'avoir à allumer son amplificateur en cas d'écoute nocturne ou solitaire. Le DAD 9370 de Continental Edison est un produit bien conçu dans l'en- semble sans trop de sophistication. L'emploi est facile, l'intégration dans une chaîne également.
E. LEMERY
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