Combat Flight Simulator - Flight Simulator User Manual [fr]
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User Manual
Microsoft® Combat Flight Simulator 3.0
Photo de la Air Force Historical Research Agency
LA GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
Manuel
Sujet : SOMMAIRE
Records Administration
Photo de la National Archives and
Sommaire
Bienvenue dans la guerre
aérienne tactique ! . 1
Événements et acteurs
de la guerre aérienne
tactique ............ 7
Légendes de la guerre
aérienne tactique :
le Panthéon de CFS3.21
Remerciements......... 30
Lectures recommandées. 32
Glossaire............. 36
N’OUBLIEZ PAS : NOS GARS ET
NOS MACHINES AU SOL RESSEMBLENT
BEAUCOUP AUX LEURS.
WAGONS APRÈS UN BOMBARDEMENT
ALLIÉ.
B-26 MARAUDER SURVOLANT LA
FLOTTE DU DÉBARQUEMENT.
Photo de la Air Force Historical Research Agency
Photo de la Air Force Historical Research Agency
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Sujet : GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
- 1 -
Bienvenue dans la guerre aérienne tactique !
“Schlachtfliegerei”
“Schlacht” signifie mas-
sacre. “Schlachtfliegerei”
signifie attaque au sol, la
forme d’offensive aérienne
la plus dangereuse et la
moins prestigieuse qui
soit. Oubliées les illusions romantiques, loin les
rêves de chevalerie, quand
on se retrouve allongé sur
le plancher d’un bombardier, face au sol, pour
mieux observer les cibles
(personnes, véhicules,
installations et fortifications). Le pilote d’attaque au sol est la cible
de chaque canon de DCA,
de chaque mitrailleuse, de
chaque fusil et de chaque
pistolet. Et les chances
d’un Schlachtfliegei de se
parer d’un peu de la gloire
réservée aux pilotes de
chasse sont aussi minces
que celles de sa propre
survie...
- Jay P. Spenser, Focke-
Wulf 190 : Bête de somme de
la Luftwaffe
Vous vous imaginiez déjà pilotant un
er destrier de métal, livrant des duels
dans l’azur d’un ciel immaculé, loin audessus des nuages, et plus loin encore
de la boue des batailles qui font rage
au sol.
Au lieu de cela, vous vous trouvez à
faire du rase-mottes à bord d’un chasseur bombardier, à moins de 200 pieds
d’altitude en plein territoire ennemi.
Vous plongez droit dans la gueule des
batteries de DCA, esquivant le tir des
armes à feu, pour pilonner les aérodromes, trains, chars, camions et soldats ennemis. Ces attaques de convois
à quelques mètres du sol distillent des
frissons d’excitation autant que d’effroi. Certaines de vos cibles possèdent des canons plus nombreux et plus
puissants qu’une formation complète de
bombardiers. Si vous échappez aux tirs
ennemis, la dé agration et les débris
provoqués par vos propres explosions
à basse altitude peuvent se charger de
vous descendre. Cette guerre réserve
plus de danger et moins de gloire que
toute autre à ses combattants.
Bienvenue dans la guerre aérienne
tactique, camarade !
Photo de la Air Force Historical Research Agency
“ILS NOUS ONT SALEMENT AMOCHÉS
AU SOL, MAIS ON S’EST BIEN RAT-
TRAPÉ DANS LES AIRS !”
- Général Elwood “Pete” Quesada
Sujet : GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
CE QUI S’EST RÉELLEMENT PASSÉ : La vérité sur la guerre aérienne tactique
DÈS LE MILIEU DE L’ANNÉE 1943, LA GUERRE QUI
FAISAIT RAGE DANS LE CIEL D’EUROPE AVAIT PRIS UNE
TOURNURE SOMBRE POUR LES PILOTES DES DEUX CAMPS. LA
PLUPART PARTICIPAIENT À DES MISSIONS STRATÉGIQUES
D’ESCORTE OU D’ATTAQUE DE BOMBARDIERS, OÙ LES COMBATS
DANS LES CIEUX GLACÉS, À PLUS DE 20 000 PIEDS D’ALTI
TUDE, ÉTAIENT LA NORME.
ALORS QU’UN DÉBARQUEMENT ALLIÉ SUR LE CONTINENT
DEVENAIT DE PLUS EN PLUS PROBABLE, LA GUERRE AÉRIENNE
TACTIQUE À L’OUEST S’INTENSIFIA, METTANT AU MENU DES
PILOTES UNE NOUVELLE MISSION : L’APPUI AÉRIEN RAP
PROCHÉ. CETTE MISSION ALLAIT RAMENER PRÈS DU PLANCHER
DES VACHES CEUX QUI RÊVAIENT ENCORE D’ALTITUDE, CAR
ELLE IMPLIQUAIT UNE ÉTROITE COLLABORATION SOL-AIR. LES
PILOTES DES CHASSEURS BOMBARDIERS TRAVAILLAIENT POUR
L’ARMÉE DE TERRE, LEUR RESPONSABILITÉ PRINCIPALE ÉTANT
D’APPUYER LA PROGRESSION DES ALLIÉS AU SOL, TOUT EN
PILONNANT LES TROUPES ET LES LIGNES D’APPROVISIONNE
MENT ENNEMIES.
DE SON CÔTÉ, L’ARMÉE ALLEMANDE A TOUJOURS SUBOR
DONNÉ LA FORCE AÉRIENNE AUX FORCES TERRESTRES. L’APPUI
AÉRIEN RAPPROCHÉ, L’UTILISATION D’AVIONS POUR SOUTENIR
L’AVANCÉE DES TROUPES ET DES FORCES MOBILES AU SOL,
ÉTAIT DÉJÀ EMPLOYÉ LORS DE LA BLITZKRIEG QUI BALAYA
L’EUROPE ENTRE 1939 ET 1940. ON TROUVAIT LE MÊME
DISPOSITIF DE COMBAT SUR LE FRONT DE L’EST. LORSQUE
LA GUERRE S’INTENSIFIA À L’OUEST, NOTAMMENT APRÈS LE
DÉBARQUEMENT ALLIÉ EN JUIN 1944, LES ALLEMANDS ASSI
GNÈRENT DE PLUS EN PLUS D’APPAREILS À DES MISSIONS
TACTIQUES ALORS MÊME QUE LA LUFTWAFFE RÉCLAMAIT DES
INTERCEPTEURS DE HAUTE ALTITUDE POUR FAIRE FACE À
-
-
-
-
LA CAMPAGNE DE BOMBARDEMENT STRATÉGIQUE DE L’ALLE
MAGNE. LES PILOTES DE BF 109 ET DE FW 190 DEVAIENT
MITRAILLER AU SOL ET BOMBARDER EN PIQUÉ POUR ARRÊTER
OU RALENTIR LE FLOT HUMAIN ET LE MATÉRIEL DES ARMÉES
D’INVASION. LES BOMBARDIERS MOYENS JU 88 PLONGEAIENT
EN PIQUÉ DE LEUR ALTITUDE DE BOMBARDEMENT HABITUELLE
POUR LARGUER LEURS BOMBES LÀ OÙ ELLES FERAIENT LE
PLUS DE DÉGÂTS : DIRECTEMENT DANS LES BRAS DE L’EN
NEMI ! MÊME LES PREMIERS JETS ALLEMANDS PRIRENT PART
À LA GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE.
IL FALLUT PLUS DE TEMPS AUX ALLIÉS POUR APPRÉ
HENDER LE POTENTIEL TACTIQUE DE L’AVIATION DE COMBAT,
MAIS CE SONT EUX QUI FIRENT PROGRESSER L’APPUI AÉRIEN
RAPPROCHÉ ENTRE 1943 ET 1945 EN Y INTÉGRANT DES ÉVO
LUTIONS TECHNOLOGIQUES. LES PILOTES ALLIÉS (ORIENTÉS
PAR UN OFFICIER DE LIAISON AU SOL VERS DES CIBLES
TERRESTRES, DES FORMATIONS ALLIÉES EN MANQUE D’ES
CORTE OU VERS DES APPAREILS ENNEMIS), LIVRÈRENT UNE
BLITZKRIEG DE LEUR CRU CONTRE TOUT CE QUI BOUGEAIT
-
DANS LE SECTEUR ENNEMI. THUNDERBOLTS, LIGHTNINGS,
MUSTANGS, TYPHOONS, TEMPESTS ET SPITFIRES ACCOM
PLIRENT DES MISSIONS DE CHASSEURS BOMBARDIERS POUR
SOUTENIR LES FORCES TERRESTRES, TANDIS QUE LES BOM
BARDIERS MITCHELL, MARAUDER ET MOSQUITO MULTIPLIAIENT
LA FORCE DESTRUCTRICE DE LEURS BOMBES PAR LA PUIS
SANCE DE FEU DE LEURS MITRAILLEUSES ET DE LEURS
CANONS.
DANS LA FURIE D’UN COMBAT RAPPROCHÉ, LES PILOTES
DES DEUX CAMPS ÉPROUVAIENT PARFOIS LES PLUS GRANDES
DIFFICULTÉS À DISTINGUER AVEC PRÉCISION LA FRONTIÈRE
ENTRE LES TERRITOIRES ALLIÉ ET ENNEMI.
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- 2 -
Sujet : GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
- 3 -
L’altitude est toujours ton alliée...
mais tu en as moins à ta disposition !
Ce qui frappe le pilote tactique,
dès qu’il quitte sa base en direction du
territoire ennemi, c’est qu’il vole au
ras du sol sans la protection de l’altitude. L’altitude est l’alliée du pilote
de chasse, la hauteur de laquelle il
peut fondre sur ses ennemis, ou plonger
pour esquiver une attaque. Voler entre
8 et 10 000 mètres au-dessus du sol
vous donne tout l’espace nécessaire pour
manœuvrer, attaquer ou vous échapper.
“La mission de
la force aérienne
tactique”
MISSIONS - La mission de
la force aérienne tactique
consiste en trois phases
d’opérations, dans l’ordre
de priorité suivant :
Priorité n° 1 – Gagner le
niveau nécessaire de supériorité aérienne. Cette
supériorité s’obtiendra
à force d’attaques contre
les avions en vol et au
sol, et les installations
qui permettent à l’ennemi
d’exploiter sa puissance
aérienne.
Priorité n° 2 - Empêcher
l’entrée ou la circulation des troupes et des
ravitaillements ennemis à
l’intérieur du théâtre des
opérations.
Priorité n° 3 –
Participer à l’effort
conjoint des forces aériennes et terrestres pour
atteindre, dans la zone
de bataille, des objectifs
sur le front immédiat des
forces terrestres.
- Extrait du Manuel
de terrain FM 100-20 du
Ministère de la Guerre US :
Commandement et utilisation
de la force aérienne
(21 juillet 1943)
Photo de la Air Force Historical Research Agency
Pour le pilote de chasseur bombardier, l’altitude est toujours une
alliée, mais il en a beaucoup moins à sa
disposition car la plupart des missions
se déroulent à 12 000 pieds ou moins
(souvent beaucoup moins), presque au
niveau du sol.
Archives photo de l’USAF Museum
LE THUNDERBOLT DISPOSE DE L‘AR-
SENAL COMPLET D‘ATTAQUE AU SOL :
CANONS, BOMBES ET ROQUETTES.
BOMBARDIER MOYEN DOUGLAS A-20
EN ATTAQUE À BASSE ALTITUDE AUDESSUS DE CHERBOURG.
Sujet : GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
Quelques soucis supplémentaires
Outre l’altitude réduite et les
tirs de la DCA ou des armes légères qui
sifent dangereusement à vos oreilles
à mesure que vous vous approchez des
cibles au sol, quelques soucis supplémentaires attendent le pilote de chasseur bombardier :
- Affronter les défenses de l’aérodrome.
Lorsque vous et vos copains descendez
en piqué pour attaquer un aérodrome
ennemi, le gars qui plonge en premier
est le petit veinard, celui qui peut
espérer prendre la DCA par surprise.
Par contre, le temps que vous autres derrière - approchiez de la cible, les
artilleurs sont sur le pied de guerre
et bombardent déjà le ciel.
- Redresser à temps. Faire plonger
un appareil lourd et puissant d’une
faible altitude promet un redressement
excitant, si vous avez de la chance.
Si vous n’êtes pas à la fois attentif
et chanceux, vous risquez de xer la
cible jusqu’à ce qu’il soit trop tard
pour redresser l’appareil.
- Identier immédiatement les cibles
appropriées ! Sans oublier la cible,
la DCA et la nécessité de redresser
l’appareil avant de vous incruster
dans le paysage, vous devez aussi vous
assurer que la cible appartient bien
à l’ennemi. Survoler à haute vitesse
et basse altitude un champ de bataille
intense ne vous laisse pas beaucoup
de temps pour prendre quelques déci-
sions vitales. Ces troupes sont-elles
ennemies ? Êtes-vous sûr que cette
silhouette massive de char lourd
entr’aperçue à travers les arbres est
une cible appropriée ? Vous risquez
de ne jamais savoir à qui proteront
nalement ces bombes que vous venez de
larguer.
- Enn, se faire prendre dans ses propres explosions. Lorsque vous bombardez des cibles terrestres à basse
altitude, vous risquez de vous faire
surprendre par les explosions que vous
avez provoquées. Trains et camions
bourrés de carburant et de munitions,
décharges de combustibles et d’armes,
locomotives à chaudière à vapeur sous
haute pression : toutes ces cibles
peuvent exploser violemment, comme si
un volcan entrait en éruption sous vos
pieds. Même la route qu’empruntent les
véhicules ennemis est dangereuse, car
l’explosion des bombes peut projeter
des morceaux de bitume sur votre trajectoire.
Trois règles de base
du pilote de chasseur
bombardier
...les passages de
mitraillage au sol... permettent de rappeler les
trois règles de base du
pilote de chasseur bombardier... Premièrement,
toute erreur de jugement,
fixation sur la cible ou
tentative trop tardive de
correction de visée plantera l’avion tout droit
dans la cible, le sol, les
arbres ou autre obstacle à
proximité. Deuxièmement, si
la cible contient des munitions ou autres explosifs,
elle risque très probablement d’exploser à la face
du pilote, dans une gerbe
de flammes, pièces métalliques, morceaux de bitume,
munitions n’ayant pas
encore explosé et autres
débris, qui se dressera en
plein sur la trajectoire de
l’avion. Troisièmement, si
un pilote est sérieusement
touché par un tir de DCA
au cours d’une attaque à
basse altitude, ses chances
de reprendre suffisamment
d’altitude pour s’éjecter
sont extrêmement minces...
- Bill Colgan, pilote de
chasseur bombardier de la
Seconde Guerre mondiale
- 4 -
Sujet : GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
- 5 -
Autre petit problème : les chasseurs
ennemis
Lorsque vous vous concentrez sur
l’ennemi au sol, ne négligez pas la
menace la plus dangereuse et persistante du pilote de combat : les chasseurs ennemis qui attaquent d’une
altitude plus élevée. Se faire descendre d’en haut alors que l’on recherche
des cibles au sol est un danger de tous
les instants. Vous devez donc, vous et
vos équipiers, vous relayer au poste de
patrouilleur aérien au-dessus de la zone
de la cible pour occuper l’adversaire
tandis que les copains pilonnent les
cibles au sol.
C’est pour ce travail d’équipe que
vous avez signé, non ? Pas exactement.
Vous allez attraper un torticolis et
vous épuiser les yeux à essayer de repérer les appareils ennemis en approche
tout en vous mesurant à des chasseurs
expérimentés, mais n’oubliez pas que
ces duels aériens présentent une différence de taille. Même si vous pilotez
un chasseur relativement léger et agile,
l’armement qu’il transporte l’alourdit
et le rend moins réactif, et vous pouvez
tomber aussi lourdement qu’un caillou
d’une falaise. Lorsque puissance et gravité font équipe, l’altitude disparaît à
vitesse grand V, et le sol n’est jamais
assez loin.
Si vous pilotez un poids lourd de
votre arsenal aérien, le sol a tendance
à se précipiter vers vous et vous rattraper. À bord d’un P-47 Thunderbolt ou
d’un Do 335 Flèche, ou même d’un gros
jet allemand, vous devez jongler entre
la nécessité de mettre la cible dans
votre viseur et celle de redresser à
temps. Si vous attendez quelques secondes de trop, vous risquez de découvrir
en tirant sur le manche pour relever le
nez que l’appareil ne réagit pas. Poussé
par son poids et sa vitesse, il continuera à chuter malgré tous vos efforts
et plongera droit dans le sol.
“J’y crois pas à ces bombardements en
piqué, c’est pas naturel.”
Nombre de jeunes pilotes de chasseurs bombardiers rêvaient du rôle de
pilote de chasse traditionnel, rêve dans
lequel de fringants aviateurs exprimaient leur talent et leur bravoure dans
le ciel au-dessus des nuages tandis que
les bombardiers s’occupaient de pilonner
le sol. Pour ceux-là, la réalité fut
dif cile à accepter :
... les pilotes de chasseur
mirent du temps à reconnaître
la valeur des missions d’appui
rapproché. Un pilote résuma bien
l’état d’esprit général de la
fonction quand il déclara... “J’y
crois pas à ces bombardements en
piqué, c’est pas naturel.”
- Thomas A. Hughes, OverLord :
General Pete Quesada and the
Triumph of Tactical Air Power in
World War II
Des résultats
tangibles
“Il nous est arrivé de
pouvoir observer nos troupes se remettre à progresser après que nous avions
eu détruit un 88 ou un char
allemand qui retenait la
colonne. C’est dans ces
cas-là que l’on mesure son
influence sur la situation.”
- Quentin Aanenson,
ancien pilote de chasseur
bombardier
Photo de la Air Force Historical Research Agency
CHAR ALLEMAND MK IV DÉTRUIT
PAR UNE ATTAQUE AÉRIENNE.
Sujet : GUERRE AÉRIENNE TACTIQUE
- 6 -
La récompense : des satisfactions
uniques
Au vu des innombrables dangers qui
vous attendaient, quelles raisons pouvaient vous décider à participer à des
missions d’appui aérien rapproché ? Les
quelques satisfactions que ce boulot est
le seul à procurer :
- Même si vous êtes du genre solitaire
– ce qui est le cas de nombreux pilotes de chasse – il y a quelque chose
d’unique dans le fait d’appartenir
à une équipe, et plus particulièrement si c’est une équipe qui gagne.
Protéger vos gars au sol et les aider
à progresser en éliminant les troupes
et les armes ennemies donne un sens
concret à votre contribution.
-
Et que dire de la satisfaction - à nulle
autre pareille pour un pilote de combat
– de voir une superbe cible exploser
dans un immense feu d’arti ce ?
-
Observer aux premières loges l’impact de vos tirs, bombes et roquettes
sur l’ennemi fait beaucoup pour votre
con ance et votre conviction que les
résultats valent les risques encourus.
Participer à des opérations d’appui
aérien rapproché procure également un
sentiment de puissance et d’ef cacité,
tempéré uniquement par le fait que
l’“azur immaculé” des duels aériens à
haute altitude est ici remplacé par la
vision de l’enfer qui fait rage au sol.
- L’autre satisfaction est de savoir
que votre seule présence au-dessus des
lignes de front met du baume au cœur
de vos gars en bas, et porte un coup
au moral de l’ennemi.
- On puise aussi beaucoup de réconfort
dans la conviction que sa contribution n’est pas simplement psychologique – toutes les armées reconnaissent
l’importance du rôle que joue l’appui
aérien rapproché dans le déroulement
des batailles terrestres et sur le
théâtre des opérations. Vos missions
sont des pièces importantes d’un vaste
puzzle. Ce que vous réussissez ou
échouez à accomplir chaque jour peut
contribuer au succès ou à l’échec de
l’effort de guerre de votre nation.
Le facteur “moral” des
attaques aériennes
Effet sur le moral –
L’effet sur le moral d’une
attaque aérienne lourde
contre des forces terrestres est dévastateur. Non
seulement les attaques
aériennes laminent le moral
de l’ennemi, mais la vision
de nos appareils survolant
le champ de bataille gonfle
le nôtre dans les mêmes
proportions. Voir un avion
ennemi abattu nous redonne
du courage... En revanche,
l’apparition permanente
d’avions ennemis intacts
finit par démoraliser les
troupes et désorganiser les
plans. L’appréhension des
attaques aériennes lourdes
limite l’activité militaire
en... confinant les troupes
à des zones protégées et en
interdisant les mouvements
de troupes dans la journée.
D’instinct, les soldats
réagissent vite à la situation aérienne générale au-
dessus de leur tête....
- Opérations Terre/Air
(Ministère de la Guerre
Britannique, Publications
26/GS/1127, 1944)
Photo de la Air Force
Historical Research Agency
UN THUNDERBOLT ATTEINT UN CAMION
DE MUNITIONS DANS LE MILLE.
Sujet : ÉVÉNEMENTS ET ACTEURS
- 7 -
Événements et acteurs de la guerre aérienne tactique
La campagne de CFS3...
En tant que pilote de Microsoft
Combat Flight Simulator 3, vous évoluez dans le cadre historique de la
guerre aérienne tactique qui s’est jouée
au Nord-Ouest de l’Europe, à partir du
milieu de l’année 1943, à une différence signi cative près. L’habileté et la
détermination dont vous et votre escadrille ferez preuve à chaque bataille
peuvent modi er la situation tactique
et le déroulement chronologique de la
campagne. Cette campagne évolutive et
ouverte signi e que vous pouvez in uencer les événements, modi er le cours de
l’histoire et allonger la chronologie de
manière à incorporer des progrès technologiques dans votre arsenal. La manière
dont vous gérez ces avantages tactiques
et technologiques en déterminera l’issue.
Avant de vous envoler, il est utile
de comprendre ce qui s’est réellement
passé au cours de la Seconde Guerre mondiale. Cela ne vous donnera pas uniquement un objectif à atteindre, mais une
raison de viser.
CFS3 nous replonge en 1943, une
époque où personne ne pouvait prédire ce
qui allait se passer, et quelle direction prendrait la guerre. Voici en tout
cas ce qui s’est produit.
...et ce qui s’est réellement passé
La campagne qui s’est jouée au NordOuest de l’Europe entre 1943 et 1945
marqua un point culminant dans le déroulement de la Seconde Guerre mondiale et
le sort des nations en guerre. Elle commença dans une “Forteresse Europe” fermement contrôlée par le Troisième Reich
pour se terminer dans les ruines de
l’Allemagne et du reste de l’Europe.
Photo de la Air Force Historical Research Agency
AS DU 354È GROUPE DE CHASSEURS
“PIONEER MUSTANG”.
Sujet : ÉVÉNEMENTS ET ACTEURS
- 8 -
La situation au milieu de l’année 1943
Au milieu de l’année 1943, aucune
force aérienne à vocation tactique n’est
en activité au Nord-Ouest de l’Europe.
Bien entendu, le rôle tactique a toujours fait partie des attributions de
la Luftwaffe, mais l’essentiel de ses
efforts tactiques est alors mobilisé
contre la Russie. Les Alliés sont obnubilés par un objectif stratégique :
l’utilisation d’unités de bombardiers
lourds, escortées de chasseurs, pour
détruire l’outil de guerre allemand.
La première responsabilité des pilotes
de chasse allemands consiste à attaquer
de jour comme de nuit les formations de
bombardiers qui menacent l’expansion du
Reich.
Tout cela commence à changer lorsque le plan de débarquement des forces
alliées en Europe prend forme. Les
Alliés réalisent que le débarquement
ne pourra jamais avoir lieu sans l’appui des forces aériennes. Les techniques mises au point en Afrique du Nord
et en Sicile au cours de l’année 1943
avaient démontré l’ef cacité de la force
aérienne tactique. Dès lors, on allait
s’employer à utiliser cette arme à
grande échelle. La force aérienne ouvrirait le bal pour les forces terrestres
en leur apportant un appui rapproché.
Activités préalables au débarquement
En 1943, la 9è Air Force U.S. quitte
l’Italie pour s’installer en Angleterre
et la RAF crée la Seconde Tactical
Air Force (2TAF). Ces forces aériennes tactiques alliées reçoivent deux
redoutables missions de préparation au
débarquement :
- mettre l’armée allemande dans l’inca-
pacité de transporter des renforts et
des matériels par voie routière, ferroviaire ou uviale ;
- réduire la capacité de la Luftwaffe à
s’opposer au débarquement plani é des
Alliés.
Pour sa part, la Luftwaffe doit
faire en sorte de résister à la vague
grandissante de forces
aériennes et terrestres
alliées, tout en continuant à soutenir l’armée
allemande. Malgré ces
handicaps, la capacité de nuisance de la
Luftwaffe demeure considérable.
Photo de la Air Force Historical Research Agency
PONT DE BULLAY, EN ALLEMAGNE,
APRÈS LE PASSAGE DE CHASSEURS
BOMBARDIERS THUNDERBOLT.
Sujet : ÉVÉNEMENTS ET ACTEURS
- 9 -
La 8è Air Force US cherche la
bagarre... jusque sur le sol
Avant même que les forces aériennes
tactiques soient en place, les pilotes de
chasse de la 8è Air Force US (la Terrible
Huitième) affectés à l’escorte de bombardiers lourds en territoire allemand
se voient de plus en plus encouragés à
s’éloigner de leur pesants compagnons à
la recherche de chasseurs ennemis. L’idée
est d’anticiper le danger plutôt que
d’attendre qu’il ne les rattrape. Face
à cette menace, de plus en plus de chasseurs de la Luftwaffe reçoivent l’ordre
d’attaquer les avions d’escorte alliés
plutôt que de se consacrer uniquement aux
bombardiers.
Dès janvier 1944, le général Jimmy Doolittle, commandant de la
Terrible Huitième, désigne la destruction des chasseurs allemands comme une
priorité. Pour encourager ses pilotes de
chasse, Doolittle offre le statut d’as
aux pilotes ayant détruit cinq appareils ennemis au sol. Certains pilotes
ayant gagné ce statut dans les airs se
plaignent que la distinction soit ainsi
“bradée”, mais ceux ayant foncé tête
baissée dans des murs de barrage de DCA
et autres armes à feu pour attaquer des
aérodromes n’ont certainement pas eu
l’impression d’usurper leur titre.
En février, la 8è Air Force inaugure son opération “Grosse semaine”
par une série de raids de bombardements
lourds contre l’industrie aéronautique allemande et d’attaques de bombardiers moyens et de chasseurs bombardiers
contre des installations de la Luftwaffe
en France, en Belgique et en Hollande.
Au cours du printemps, les chasseurs
allemands voient leurs pertes augmenter
au sol et dans les airs. De manière plus
signi cative, la Luftwaffe perd plus de
la moitié de ses irremplaçables pilotes
vétérans avant le début du débarquement.
Photo de la Air Force Historical Research Agency
BOMBARDIERS MOYENS B-26G
MARAUDER EN FORMATION D‘ATTAQUE.
Sujet : ÉVÉNEMENTS ET ACTEURS
Les forces aériennes tactiques
entrent en lice
La 9è Air Force U.S. et la 2è
Tactical Air Force ne tardent pas à
mettre leurs forces au service de cette
stratégie, et lorsque l’hiver fait place
au printemps, la campagne aérienne de
préparation au débarquement s’intensie. Deux Commandements Aériens Tactiques
(TAC) de la 9è Air Force U.S. (le IX TAC
commandé par le général Elwood “Pete”
Quesada et le XIX TAC du général O.P.
“Opie” Weyland) unissent leurs efforts à
ceux de la 2è Tactical Air Force britannique pour pilonner les voies ferroviaires, les ponts et les aérodromes.
Phase 1 : Voies ferrées. Soixante
jours avant le Jour J (J-60), les Alliés
envoient leurs chasseurs bombardiers
(ainsi que des bombardiers moyens et
lourds) contre les cibles ferroviaires, frappant les gares de triage et les
jonctions principales. La phase ferroviaire se poursuivra jusqu’au débarquement des armées alliées sur les côtes
françaises le 6 juin 1944, et bien
après.
Phase 2 : Ponts. À J-46, les Alliés
commencent à isoler les troupes allemandes qui occupaient le terrain du
débarquement de leurs renforts et approvisionnements en détruisant les ponts
de la Seine en aval de Paris et de la
Loire, sous Orléans. Des bombardiers
moyens et des chasseurs bombardiers sont
engagés dans cette phase, mais ce sont
les chasseurs bombardiers, plus agiles,
qui font le mieux preuve de la précision requise par cette tâche. À l’instar
de la phase d’attaque contre les voies
ferrées, cette opération de destruction
des ponts se poursuivra après le débarquement allié.
Phase 3 : Aérodromes : À J-21, les
Alliés ajoutent les aérodromes allemands
compris dans un rayon de 200 km autour
de la zone de débarquement à la liste
de leurs cibles. Cette phase se poursuit
également après le débarquement.
Entre ces attaques et la mobilisation des chasseurs allemands contre
la campagne de bombardement stratégique
des Alliés, la Luftwaffe cesse d’être
un facteur déterminant du débarquement
en Normandie, le 6 juin. Cette situation
ne durera pas, car la force de chasse
des Allemands n’a pas dit son dernier
mot. En quelques semaines, la Luftwaffe
accroît ses forces en Normandie, utilisant de petites pistes d’atterrissage
improvisées pour éviter les attaques des
chasseurs bombardiers alliés. Bientôt,
la guerre aérienne tactique atteint son
paroxysme, au moment où les armées américaine, britannique et allemande jouent
leur va-tout pour gagner le contrôle de
l’Europe.
“Si je n’avais pas la
suprématie aérienne,
je ne serais pas là.”
Le 24 juin,
John Eisenhower, fraîchement diplômé de l’académie
militaire de West Point,
inspectait avec son père la
zone du débarquement.
“Les routes que nous
empruntions étaient poussiéreuses et encombrées.
Les véhicules se déplaçaient lentement, parechocs contre pare-chocs.
Sortant de West Point, les
cours sur les procédures
à suivre résonnant encore
à mes oreilles, je ne pus
m’empêcher de réagir face
à ces embouteillages. Ils
n’étaient pas conformes
aux procédures ! Me penchant vers mon père, je lui
fis remarquer : “Si vous
n’aviez pas la suprématie
aérienne, cette pagaille
serait catastrophique”. Sa
réponse, cinglante, ne se
fit pas attendre :
“Si je n’avais pas la
suprématie aérienne, je ne
serais pas là.”
- Richard P. Hallion,
Air Power Over the Normandy
Beaches and Beyond
- 10 -
Sujet : ÉVÉNEMENTS ET ACTEURS
- 11 -
Le débarquement : hors des plages et
dans le bocage normand
Une fois le débarquement en cours,
les forces aériennes tactiques alliées
s’engagent dans leur mission la plus
délicate : la participation directe à la
bataille terrestre. Cette participation
consiste à attaquer les forces terrestres ennemies et à assurer un appui
aérien rapproché aux troupes et aux
blindés alliés.
Le 6 juin 1944, 150 000 soldats
alliés prennent d’assaut les côtes normandes du Calvados. Une nuée d’avions alliés,
arborant leurs nouvelles “rayures du
débarquement” noires et blanches annonçant
clairement la couleur aux artilleurs nerveusement recroquevillés au sol, contrôle
le ciel au-dessus de la tête de pont.
Les chasseurs américains et britanniques
survolent en permanence la zone de débarquement, achevant leurs patrouilles par
des attaques contre les défenses côtières,
places-fortes ennemies, ponts et cibles
ferroviaires. Ces attaques ralentissant
l’arrivée des renforts allemands, les
armées d’invasion disposent d’un peu plus
de temps pour consolider leur position sur
le continent.
Les deux armées du débarquement
commencent par progresser à l’intérieur
des terres avant de s’arrêter face au
durcissement de la résistance allemande. Les Britanniques sont bloqués aux
portes de Caen par les blindés du groupe
de panzers de l’Ouest. Les Américains
se frayent un chemin dif cile hors des
plages, pour se retrouver enlisés au
nord de Saint-Lô, dans le bocage normand, que le général Omar Bradley quali era de “pays le plus infernal que j’aie
connu”. Cette zone de 30 kilomètres,
quadrillée de champs minuscules délimités par des haies, est le théâtre de
certains des combats d’infanterie les
plus féroces de la guerre. Les troupes
américaines pénètrent à l’aveuglette
dans le dédale de haies, dans lequel les
Allemands ont déjà pris leurs positions,
et subissent des attaques de toutes
parts à chaque enclos. Chaque champ est
une petite forteresse protégée par les
tirs de mitrailleuses, de mortiers et
d’artillerie. Sans jamais disposer de
plus de cent mètres de
visibilité, cette
défense déterminée
met les nerfs à rude
épreuve. Le bocage
était en place
depuis mille ans,
mais n’avait pas
fait l’objet d’une
préparation particulière dans les plans
alliés.
Le général Quesada sur
l’enfer du bocage
“Nous étions sidérés par ce
bocage... Notre infanterie
était totalement immobilisée. Il n’a jamais été relaté avec exactitude à quel
point les hommes étaient
paralysés par le claquement
des armes à feu qui sortait
des haies.”
- Général Elwood Quesada,
U.S. IX TAC
Photo de la Air Force Historical Research Agency
P-38 LIGHTNING ARBORANT SES
RAYURES NOIRES ET BLANCHES DU
DÉBARQUEMENT.
Sujet : ÉVÉNEMENTS ET ACTEURS
Sortir de l’impasse
Les objectifs qui devaient être
atteints en quelques jours demeurent
hors de portée pendant des semaines, et
chaque pouce de terrain se gagne au prix
d’efforts exorbitants. Pour sortir de ce
piège, les Alliés se tournent à nouveau
vers la force aérienne. Deux opérations,
portant les noms de code GOODWOOD et
COBRA, sont lancées dans le but de s’extraire du bocage en pilonnant le champ
de bataille.
L’opération GOODWOOD doit aider
les Britanniques à sortir de l’impasse
de Caen et s’engager vers l’est, en
terrain dégagé où les chars pourront
se déplacer. L’opération commence le
18 juillet lorsque 4 500 avions de la
RAF Bomber Command et des 8è et 9è Air
Forces U.S. attaquent la région contrôlée par le groupe de panzers de l’Ouest.
Ce bombardement gigantesque au point de
retourner des chars de 60 tonnes comme
des crêpes et de provoquer la panique
dans les rangs des vétérans les plus
endurcis, permet aux Britanniques de
se frayer un passage dans la plaine de
Caen-Falaise. Cette avancée est soutenue
par les forces aériennes tactiques, qui
bombardent les chars ennemis, font taire
les mortiers et les armes antichars, et
larguent des bombes au-delà de la portée
de l’artillerie alliée. Toutefois, ce
mouvement perd son élan en deux jours,
en partie à cause du succès de cette
opération dans un objectif secondaire
– repousser les blindés allemands hors
du secteur américain, où les forces de
Bradley étaient enlisées dans le bocage.
Dans le secteur américain, l’opération COBRA prote des efforts de désenclavement des Britanniques. Mise en place
par le général Omar Bradley, l’opération
commence le 25 juillet par un bombardement aérien massif mais imprécis qui
perce des brèches dans les lignes ennemies et fait vaciller les forces allemandes, mais tue ou blesse également des
centaines de soldats américains. Bradley
prote rapidement de ces ouvertures,
les forces de sa Première Armée se lancent à l’assaut d’un paysage lunaire de
cratères dans un mouvement qui entraîne
quatre divisions blindées sur près de
60 kilomètres – pour atteindre la campagne dégagée près d’Avranches et laisser derrière le bocage de Saint-Lô. À
mesure que la vitesse de l’assaut augmente, une météo favorable permet aux
chasseurs bombardiers du IX Tactical Air
Command, sous le commandement du général Elwood “Pete” Quesada, d’apporter
un appui aérien rapproché dévastateur.
Guidés vers les cibles par des ofciers
de liaison de l’Army Air Force à bord de
chars de commandement, les Thunderbolts
et les Mustangs jonchent les routes de
carcasses fumantes de véhicules allemands. La réussite de cette coopération
entre forces terrestres et aériennes
se répétera ensuite pour soutenir la
progression alliée en France jusqu’en
Allemagne.
Pas de gros titres
pour les pilotes
tactiques, mais
toute l’estime
d’Omar Bradley
... Le 20 juin, Bradley
demanda à Quesada de remercier ses pilotes pour “leur
bon travail et leur coopération avec les troupes
terrestres. Leur capacité à
couper les lignes de communication, d’approvisionnement et de mouvement des
troupes ennemies fut un
des facteurs essentiels qui
nous permirent de progresser rapidement à partir de
notre tête de pont. Je suis
conscient qu’ils ne feront
pas plus les gros titres
que nos fantassins, mais
je suis sûr de parler au
nom de tous les commandants
de forces terrestres, des
chefs d’escadron à moimême, commandant en chef de
l’armée de terre, en leur
adressant mes félicitations
pour leur travail exceptionnel.”
- Thomas A. Hughes,
OverLord : General Pete
Quesada and the Triumph of
Tactical Air Power in World
War II
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