Ressources sur internet - 5.4 Tests & avis
Korg ARP Odyssey - Aide-mémoire d’utilisation Décembre 2021 100/111
5.4.1.1 Tels pères…
Quand on dit concentration, c’est tant au sens propre qu’au figuré. En effet, tout comme le MS20 mini,
l’Odyssey est une réduction à 86 % de l’originel. Résultat, un encombrement moindre (surtout en
profondeur) qui le rend plus facile à transporter, d’autant que la machine est livrée en série avec une
valise en composite souple, dont l’intérieur est en mousse parfaitement moulée à la machine. Résultat
bis, l’utilisation d’un clavier réduit; à dire vrai, nous n’avons pas trouvé cela trop rédhibitoire, mais il
nous a fallu du temps pour nous y habituer avec nos gros doigts, ce pour trois raisons majeures (autres
que notre manque de dextérité) : les touches noires sont vraiment plus fines, le débord des touches
blanches est plus court et la course est moyenne. Pour comparer les dimensions, on pourra se reporter
aux photos où l’Odyssey est juxtaposé à un OB-1, qui utilise un clavier Pratt-Read de taille standard. Et
pour ceux qui ont connu le clavier catastrophique de l’Odyssey originel, on préfère largement le
nouveau…
En plus d’être très compact, le nouvel Odyssey est léger (5 kg), ce qui en fait un compagnon idéal pour
le musicien itinérant. La construction est soignée: façade et arrière en métal plié peint sérigraphié,
flancs et dessous en une seule pièce de plastique épais moulé emprunté aux Mk1 et Mk2 vintage (pas
des plus solides) et connectique vissée. La façade est couverte de commandes, essentiellement des
curseurs et des sélecteurs. Ces commandes ont un jeu normal, ni plus ni moins que nos autres synthés
à curseurs (JP-8, String Machines, différents racks…) ; leur résistance est nickel, rien à voir avec les
vieux Odyssey ruinés par le temps dont les curseurs grippés plastoc pètent comme du cristal. Question
cosmétique, le nouvel Odyssey est disponible en trois versions de couleurs : blanc (Mk1), noir & doré
(Mk2), noir & orange (Mk3) ; les deux premières sont des séries limitées. Mises à part les couleurs, les
trois modèles sont en tous points identiques (taille, forme, fonctionnalités, son).
5.4.1.2 … tel fils !
La prise en main est tout à fait immédiate, puisqu’à part le réglage des canaux et du mode MIDI, toutes
les fonctions sont en façade et en prise directe. Et il y a de quoi faire, avec 34 curseurs et 25
interrupteurs! La répartition des modules pourra dérouter le néophyte, avec des modulations
multiples et des sélecteurs de sources.
L’ordre des sections est tout aussi atypique, avec de gauche à droite :
Portamento + transposition (+ ou – 2 octaves) + couleur du générateur de bruit,
VCO1,
VCO2,
LFO + S & H,
mixeur + filtres + VCA final et enveloppes
Le contrôle du pitch en temps réel se fait avec un PPC (apparu sur certains Mk2 et généralisé sur le
Mk3), un ensemble de 3 pads tactiles alignés à l’horizontale, dont l’action est proportionnelle à la
pression exercée: de gauche à droite, ils commandent le pitch Bend vers le bas, le vibrato et le pitch
Bend vers le haut; pas hyper pratiques à l’usage, car ils sont très durs… Sur la façade, il y a 5 petits
caches ronds en caoutchouc pour atteindre les ajustables internes (si besoin) et un petit switch
encastré, ce dernier étant accessible avec une pointe fine (genre mini-tournevis) pour
activer/désactiver l’action du Portamento en conjonction avec le sélecteur de transposition d’octave.
Revenons un instant aux commandes. Il n’y a pas d’effet de saut ou de pas, puisque tout est analogique
comme au bon vieux temps des Odyssey: parfait pour les puristes, insupportable pour les aficionados
de mémoires et autres CC MIDI. Dans ce domaine, l’Odyssey est un tout petit poil numérique, puisqu’il
reçoit et émet les notes MIDI (on/off sans vélocité ni pression), point barre! Et pour l’émission, c’est
uniquement via USB puisqu’il n’y a pas de sortie MIDI DIN. La connectique est assez proche du Mk3
vintage : sortie audio XLR ligne + 4dBu (symétrique cette fois), sortie audio jack -20dBu (niveau ampli),